— Fernando de Orio, mercédaire espagnol, naquit à Logroño. Il étudia la théologie à l'université d'Alcalá de Henares et enseigna, dans son ordre, cette discipline. Il fut Maestro de numero et remplit de multiples fonctions : commandeur dans les couvents de Logroño (1625), Guadalajara (1630), et Madrid (1644), qualificateur du Saint-Office, définiteur général (1639), visiteur de la Province de Castille, etc. Il mourut à Madrid en 1663. Ses biographes le disent « homme apostolique, père des pauvres, modèle de paix et d'équité ». Orio publia : 1) Commentaria in librum de Patientia… Tertulliani… pro usu concionatorum et politicorum, (2 tomes, Anvers, 1648 ; le premier déjà publié à Madrid en 1644). — 2) El Pródigo Santo y Corona Regia… (Madrid, 1650) : c'est un livre ascétique qui, à partir de la parabole du fils prodigue, traite de la conversion des pécheurs. La première partie expose la parabole, puis les motifs qui poussent l'âme à se convertir ; Orio les illustre par les exemples de grands pécheurs (David, Marie-Madeleine, etc.), dont la pénitence attira la miséricorde de Dieu ; la 2e partie, qui traite des dix commandements de Dieu, et la 3e, sur les péchés capitaux, ont pour but d'aider le pécheur à faire avec soin son examen de conscience. La 4e partie, qui se réfère à la Corona Regia du titre de l'ouvrage, traite à la fois du gouvernement spirituel de l'âme sous la dépendance de la grâce, et du bon gouvernement d'un prince. Cette partie semble légitimer la dédicace adressée par l'auteur à la reine d'Espagne, doña Mariana de Austria, seconde épouse de Philippe IV. Tous les chapitres du Pródigo Santo sont émaillés de citations des Pères et des maîtres de l'antiquité. L'auteur déclare dans son prologue, en parlant du dominicain Jean-Louis Vivaldi († 1519) : « On trouvera, traduite dans ce livre, la plus grande partie de ses écrits ». Fernando de Orio a laissé d'autres ouvrages, demeurés manuscrits ; l'un d'eux, sur l'Immaculée conception de Marie, est conservé à la Bibliothèque nationale de Madrid (ms 2444). N. Antonio, Bibl. Hispana nova, t. 1, Madrid, 1783. — G. Placer,

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