— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— Nous connaissons seulement une brève période de la vie d'Orosius (c'est ainsi que le désignent ses contemporains ; le prénom Paulus apparaît pour la première fois au milieu du 6e siècle dans Jordanès, De origine actibusque Getarum 9, éd. Th. Mommsen, MGH Auctores antiqui, t. 5/1, Berlin, 1882, p. 70). Bien qu'il parle de Tarraconem nostrani (Historiae VII, 22, 8), il ne semble pas originaire de Tarragone, mais bien de Bracara en Galice (aujourd'hui Braga, Portugal). 966 Augustin dit en effet qu'il est venu à lui « ab ultima Hispania, id est ab oceani littore » (Epist. 169, 13). Il s'est enfui de son pays pour échapper aux tracasseries des barbares, mais aussi pour consulter Augustin au sujet de tendances hétérodoxes qu'il expose dans son Commonitorium. Sans doute est-il arrivé à Hippone au cours de l'année 414 ; la date de 410, avancée par G. Fink et adoptée par B. Lacroix (cf. bibliographie), ne s'appuie pas sur des arguments décisifs. Au début de 415, Augustin l'envoie vers Jérôme en Palestine pour lui porter une lettre contenant une série de questions sur l'origine de l'âme ; il le décrit à son correspondant comme un « religiosus juvenis, aetate filius, compresbyter noster » (Epist. 166, 1-2). Orose a donc alors entre trente et quarante ans, ce qui situe sa naissance autour de l'an 380. En Palestine, il assiste au synode des évêques réunis autour de Jean de Jérusalem (cf. DS, t. 8, col. 568-570) ; il s'y fait l'accusateur de Pélage et provoque ainsi l'animosité de Jean, comme il le raconte dans son Liber apologeticus. Il se trouve encore à Jérusalem en décembre 415, au moment de l'invention des reliques de saint Étienne, dont il rapporte quelques fragments en Occident avec la traduction latine par Avit de Braga du récit de la découverte, rédigé en grec par Lucien de Kefar-Gamlā (trad. éditée en PL 41, 807-818). Après un bref séjour à Uzalis chez l'évêque Evodius, Orose revient à Hippone où il rédige ses Historiae adversus paganos,...

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