Auteur : Teófilo APARICIO LÓPEZ.
 
Tome 11 - Colonne 969
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Titre de l'article : OROZGO COVARRUBIAS (JEAN DE), évêque, vers 1545-1610.
Début de l'article :
— Né à Tolède vers 1545, fils du poète Sebastián de Orozco, frère du célèbre lexicographe Sebastián de Covarrubias, Juan fit probablement ses études à Salamanque. N. Antonio le dit docteur en théologie, on ne sait sur quel témoignage. La Hierarchia catholica medii et recentioris aevi (t. 4 par P. Gauchat, Munich, 1935, p. 73) le dit seulement licencié en droit canon. Pourvu très jeune d'un canonicat à Ségovie par la faveur de son oncle, évêque de la ville, il se fit ordonner prêtre en 1573. Il fut favorable à Thérèse d'Avila lors des débuts de sa fondation ségovienne (cf. Fundaciones. ch. 21, n. 10), lui demeura 970 fidèle et témoigna de sa sainteté et de ses vertus au procès de 1606 en vue de sa béatification. En 1580 (peut-être plus tôt), Orozco est archidiacre de Cuéllar. A partir de 1594, il est évêque d'Agrigente en Sicile. Devant les conflits violents qui surgirent entre lui et certains personnages importants, clercs et laïcs, de son diocèse (Orozco les qualifie des « gens durs et incorrigibles »), le pape Clément VIII l'autorisa à regagner l'Espagne, où le roi Philippe III le proposa pour le siège de Guadix (1605). En 1606, Orozco prit possession. Son souvenir tient moins à son activité pastorale qu'à ses curieux écrits. Il mourut à Guadix le 23 juin 1610. Orozco est essentiellement un moraliste. Après un Tratado de la verdadera y falsa profecía (Ségovie, 1588) contre l'astrologie, son principal ouvrage, Las Emblemas morales (Ségovie, 1589) suit de près la tradition humaniste d'Andrea Alciato † 1550 (cf. DS, t. 4, col. 605), très répandue alors en Espagne. Las Emblemas est le second ouvrage paru en espagnol sur le sujet, après celui de Juan de Borja (Empresas Morales, 1581) ; il eut quatre éditions (la dernière en 1610) et fut traduit en latin (Agrigente, 1601). Dans la première partie, Orozco explique, plus clairement que tout autre écrivain espagnol (cf. J. Gallego, cité infra), la théorie et la pratique de l'art emblématique (devises et hiéroglyphes) ; dans les deux suivantes, il offre cent emblèmes et leur devise latine, avec une explication en un seul vers castillan. Parmi ses autres ouvrages, relevons une Doctrina de Príncipes enseñada por el santo...

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