— Tomás Ortíz est né à Dueñas (province de Palencia) en 1668 ; il fit profession au couvent des augustins de Valladolid en 1687. Trois ans plus tard, il s'embarqua pour les Philippines en compagnie du P. Alvaro de Benavente, futur évêque en Chine. Après ses études, il fut lecteur en théologie morale, puis secrétaire de sa province des Philippines. En 1696 il demanda et obtint de partir pour la mission que son ordre venait de fonder en Chine. En Chine, Ortíz travailla à l'évangélisation et apprit suffisamment la langue pour rédiger et publier quelques ouvrages. Il fut mêlé à la querelle des Rites, agissant dans le sens de la conciliation entre les deux camps qui séparaient les missionnaires ; on garde de lui quelques lettres sur ce sujet. Il dut quitter la Chine à la suite de son refus mûrement pesé de solliciter le sauf-conduit de l'empereur pour prêcher la foi chrétienne. Après un séjour à Macao, Ortíz rentra aux Philippines (1713) ; il fut nommé prieur du couvent de Manille, puis élu provincial (1716), et enfin se retira au monastère de Guadalupe (1719). Il y étudia le tagal et publia des opuscules en ce dialecte. On dit qu'il a été à l'origine de la fondation du collège augustin de Valladolid en vue d'envoyer des missionnaires en Extrême-Orient. Il mourut le 16 juillet 1742. Plus qu'un auteur spirituel, Ortíz est le témoin du travail des missionnaires par le livre en langues indigènes. Outre des lettres et rapports, on ne garde qu'un ouvrage rédigé en espagnol : Práctica del ministerio que siguen los religiosos de N. P. S. Agustín en Filipinas (Manille, 1731) ; ce travail fut déclaré par le provincial document officiel pour tout ce qui regardait l'administration spirituelle des paroisses et des missions des augustins aux Philippines. 1002 En chinois : « Abrégé de la doctrine chrétienne » (Canton, fin 1710 ou début 1711 ; Shanghai, 1842 ; Pékin, 1874 ; etc.) ; — « Explication des quatre fins dernières » (Canton, 1711 ; Shanghai, 1836 ; Pékin, 1848 ; etc.) ; — « Vie de S. Augustin et de Ste Monique » ; — « Considérations sur la bonne doctrine et marques de la mauvaise ». En tagal : « Chemin de Croix » (1730, etc.) ; — « Catéchisme » (1740, 1799) ; — « Considérations pour chaque jour de la semaine avec la vie de Ste Rita et...

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