Auteur : Michael O’CARROLL.
 
Tome 11 - Colonne 1009
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : OSBERN DE BOKENHAM, moine augustin, † vers 1447.
Début de l'article :

— Né en 1393 à Bokenham (Old Buckenham, Norfolk), Osbern visita Rome plusieurs fois et passa cinq années à Venise, avant d'entrer au monastère augustinien de Stoke Clare (Suffolk). Lié d'amitié avec de pieuses femmes de la haute noblesse, peut-être sous leur influence, et encouragé par Thomas Burgh, un ami de Cambridge, il composa dans le dialecte du Suffolk un recueil versifié de Legendys of hooly Wummen.

En treize chapitres et plus de dix mille vers, il expose la vie des saintes Marguerite, Anne, Christine, des Onze mille vierges de Cologne, des saintes Foi, Agnès, Dorothée, Marie-Madeleine, Catherine, Cécile, Agathe, Lucie et Élisabeth de Hongrie. Pour sainte Anne, il se sert des évangiles apocryphes, pour les autres il utilise Jacques de Voragine (DS, t. 8, col. 62-64), mais sait s'en démarquer ; pour Agnès, il invoque aussi saint Ambroise.

Osbern admire et s'efforce d'imiter Chaucer. Encouragé peut-être par ses amies (à qui il dédie parfois nommément un chapitre), il parle de lui-même. Il connaît certains classiques : Horace, Ovide, Cicéron, et les écrits de John Gower et de John Lydgate (DS, t. 8, col. 620-621). Même si ce recueil contient des éléments respectables, le cadre et le genre sont ceux de la légende.

Un seul ms est conservé : Arundel 327, au British Museum. — The Lyvys of Seyntys, coll. Roxburghe Club, Londres, 1835. — Autre éd. par C. Horstmann, coll. Altenglische Bibliothek, Heilbronn, 1883. — Legendys of hooly Wummen by Osbern of Bokenham, introd. et éd. par Mary Serjeantson, coll. Early English Text Society 206, Londres, 1938.

Horstmann a démontré que la traduction de la Mappula Mundi qui se trouve dans le Polychronicon de Ranulf Higden est l'oeuvre d'Osbern. Celui-ci serait aussi l'auteur d'un dialogue entre un laïc et un frère reproduit dans le Monasticon 1010 Anglicanum de W. Dugdale (nouv. éd., t. 6/3, Londres, 1846, p. 1600-1602).

Outre l'éd. critique de M. Serjeantson : G. Willenberg, Die Quellen von Osbern… Legenden, Heilbronn, 1888. — DNB, t. 2, p. 776-777 (art. Bokenham).

Michael O'CARROLL.

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.