Auteur : Teófilo APARICIO LÓPEZ.
 
Tome 11 - Colonne 1031
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Titre de l'article : OSORIO (JÉRÔME), évêque, 1506-1580.
Début de l'article :
— Né à Lisbonne en 1506, d'une famille noble, Jeronímo Osorio étudia aux universités de Salamanque, Paris et Bologne. A Paris, il aurait été en relation avec le groupe d'Ignace de Loyola. Il acquit une forte culture humaniste, notamment en hébreu et en exégèse biblique, mais aussi en philosophie, droit, philologie et histoire. Il fut, par ordre du roi Jean III, nommé professeur à l'université de Coïmbre ; il y commenta Isaïe et l'Épître aux Romains. Nommé archidiacre d'Evora en 1560, puis évêque de Silves en 1564, il devint conseiller du roi Sébastien (1568). Osorio s'opposa aux projets de campagne africaine de Sébastien, mais en vain. Quittant alors le Portugal, il gagna Rome, où le pape Grégoire XIII l'accueillit et l'estima ; il revint dans son pays à l'appel de son roi. A la mort de Sébastien en 1578, Osorio fut favorable à la soumission de son pays à Philippe II d'Espagne. Lors des troubles politiques suscitées à Tavira par la succession, il se rendit dans cette ville et y mourut, le 20 août 1580. Il fut inhumé au couvent des franciscains de cette ville. Osorio est le dernier grand humaniste portugais, disciple de la Renaissance italienne, dont l'oeuvre exprime le sens religieux, moral et artistique. Ses oeuvres eurent une diffusion européenne : elles furent éditées (et parfois traduites) à Lisbonne, Venise, Florence, Paris, Bâle, Cologne, Anvers, etc. Toutes sont écrites en latin, dans un style cicéronien pur et élégant. A côté de cette latinité classique, il faut retenir que son humanisme chrétien est essentiellement marqué par la pensée paulinienne et augustinienne, par Pétrarque et l'humanisme italien du 15e siècle. Mais Osorio témoigne aussi d'un catholicisme militant, dans la ligne 1032 du concile de Trente, qui l'amène à polémiquer contre les Anglicans et Machiavel comme à critiquer don Manuel à propos de l'expulsion et de la conversion forcée des Juifs. En plus d'un point, Osorio rejoint la pensée morale d'Érasme (cf. J. V. de Pina Martins, Humanismo e erasmismo na cultura portuguesa do século XVI, Paris, 1973, p. 153-155). L'enseignement proprement spirituel d'Osorio n'a pas été étudié, bien que ses oeuvres comportent habituellement des considérations de cet ordre. Parmi elles, relevons :

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