— Né à Grenade, Antonio Osorio, ou de San Román, entra chez les ermites de Saint-Augustin et y fit profession au couvent de Salamanque le 5 novembre 1565. Il est à Séville en 1574 et s'embarque l'année suivante à destination des Philippines ; mais il s'arrêta au Mexique et y prêcha avec succès. Il rentra en Espagne, probablement en 1581. L'année suivante, lors de la création de la province d'Andalousie (séparée de celle de Castille), il y est agrégé. En 1585, il fut chargé de relever le couvent des augustins de Cuenca. La page de titre de la seconde édition de son ouvrage, en 1585, le dit prieur de ce couvent et consulteur de l'Inquisition de Séville. On ignore la date de sa mort. Après une première édition (2 vol., Salamanque, 1583), Osorio donna une seconde édition de son unique ouvrage : Consuelo de penitentes, o Mesa Franca de 1033 spirituales manjares (Séville, 1585, 491 + 37 p. in-8°). La première partie est, du point de vue de la doctrine spirituelle, la plus intéressante ; on y trouve, après un chapitre sur la présence de Dieu, l'explication de 21 « nombres » des Personnes divines (3 pour le Père, 14 pour le Fils et 4 pour l'Esprit), puis de 6 de la Vierge Marie. Notons que la même année 1583, à Salamanque aussi, Luis de León faisait paraître les deux premières parties de ses célèbres Nombres de Cristo (DS, t. 9, col. 637). Il s'agit de lectures spirituelles, assez développées, d'une tenue littéraire certaine, classiques quant à la doctrine, bien fondées sur la Bible et la Tradition, plus affectives et doctrinales que l'ouvrage de Luis de León. La première partie est complétée par trois longs chapitres : qu'il faut se dépouiller des habits du vieil homme et revêtir la robe nuptiale ; comment quitter ses mauvaises habitudes ; les conséquences du péché mortel. La seconde partie groupe cinq traités : sur l'Eucharistie (1), les images saintes (2), les indulgences (3), l'éloge de neuf missionnaires au Mexique, trois augustins, trois franciscains et trois dominicains (4), et sept consolations pour l'heure de la mort (5). L'ouvrage, peu répandu, était mal connu jusqu'à l'analyse qu'en a donnée F. Rubio. G. de Santiago Vela, Ensayo de una biblioteca…de la Orden de S....

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