Auteur : Adolar ZUMKELLER.
 
Tome 11 - Colonne 1035
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Titre de l'article : OSTERMAIR (ou CÄPPELMAIR ; WOLFGANG), ermite de Saint-Augustin, vers 1470-1531.
Début de l'article :
— Probablement originaire de Munich, Wolfgang Ostermair entra peu avant 1500 chez les ermites de Saint-Augustin de cette ville. Il fit ses études à Tübingen (1501-1502) et à Wittenberg (depuis le semestre d'hiver 1502-1503). Très vite, sans doute après sa promotion comme magister artium le 2 février 1504, on lui confia à l'université de Wittenberg la chaire de philosophie morale, où il fut remplacé à l'automne 1508 par Martin Luther. Ostermair étudia en même temps la théologie. Ses cours portèrent, non sur les Sentences de Pierre Lombard, mais sur leur commentaire par Duns Scot. Le 21 août 1509 il obtint le doctorat en théologie. Pendant le semestre d'hiver 1510-1511, il fut doyen de la faculté de théologie. C'est peu de temps après sans doute qu'il retourna dans son monastère d'origine. De 1520 jusqu'à sa mort, il fut sans interruption, semble-t-il, prieur du monastère de Munich. Comme tel, il eut à se démarquer résolument de l'enseignement de Luther, et par une série de prédications de controverse théologique données dans la chaire du couvent, il défendit efficacement la foi antique. Ses prédications éclairèrent les esprits à Munich, si bien que par la suite le duc de Bavière Albert V, dit-on, a bien des fois attribué à l'action d'Ostermair la fidélité de son pays à la foi catholique. Ostermair mourut le 18 janvier 1531 et fut inhumé dans l'église du monastère. Les sermons de controverse théologique d'Ostermair furent édités après sa mort, avec une préface de Jean Eck, sous le titre : Anzaigung was sey das war Christennlich und lebendig Evangelium unsern Herren Jesu Christi (Munich, 1538 ; Cologne, 1591). Même si Ostermair y montre une grande réserve à l'égard de « la lettre de la Bible » et s'il combat avec des formulations bien singulières le principe luthérien de la Sola Scriptum, ses exposés sur la foi catholique n'en sont pas moins profonds et se fondent sur une étude solide de 1036 l'Écriture et des Pères. Les défauts de l'Église d'alors n'y sont pas non plus passés sous silence ou excusés. Ostermair mérite une place comme écrivain spirituel du fait d'un sermon allemand pour le Vendredi saint prononcé en 1514, sans doute dans l'église des augustins de...

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