Auteur : Martine MILLET.
 
Tome 11 - Colonne 1036
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Titre de l'article : OSTERVALD (OSTERWALD ; JEAN-FRÉDÉRIC), pasteur, 1663-1747.
Début de l'article :
— Né à la fin de novembre 1663 dans une famille de pasteur à Neuchâtel (Suisse), Jean-Frédéric Ostervald se rendit à Zurich à treize ans pour y poursuivre des études classiques et musicales. En 1678, il gagna l'académie de Saumur et y prit l'année suivante le grade de maître ès arts en soutenant deux séries de thèses. Après un bref séjour à Paris, puis à Genève, il rentre à Neuchâtel où il passe ses derniers examens en 1683 et est admis comme pasteur. Dès lors, Ostervald ne quittera plus Neuchâtel, dont il s'efforcera toute sa vie de réformer l'Église. Il travaille d'abord comme diacre et catéchète. Il se marie en 1684 avec la fille d'un trésorier général et conseiller d'État, Salomé Le Chambrier ; ils auront plusieurs enfants, dont quatre arriveront à l'âge adulte. Ostervald est nommé pasteur de la ville le 14 juin 1699 ; il mourra dans cette charge le 14 avril 1747. De 1700 à 1713, Ostervald publia de nombreux ouvrages qui contiennent toute sa pensée ; théologien, il se conduit comme un « évêque » qui veut réorganiser l'Église ; homme du 18e siècle, il a une foi empreinte d'orthodoxie, de piétisme et de rationalisme ; il défend avec fermeté une morale pure et stricte envers Dieu, le prochain et soi-même. C'est surtout par son oeuvre catéchétique qu'Ostervald est devenu « l'Abraham du peuple neuchâtelois », « le grand Ostervald ». Il pense qu'une bonne instruction religieuse et un enseignement adapté sont les fondements de toute vie chrétienne. Son catéchisme, reçu en 1702 par l'Église de Neuchâtel, a joui d'une très grande notoriété ; il remplaça le catéchisme de Heidelberg, mais c'est surtout son Abrégé (1734) qui fit la gloire d'Ostervald : il fut adopté par tous les milieux protestants de par le monde. 1037 En 1713, Ostervald fit publier sa réforme liturgique, en même temps que la réforme du psautier ; il tenait aux liturgies, estimant qu'« elles sont utiles pour conserver l'uniformité du culte pourvu qu'elles soient conformes à l'esprit de l'Évangile ; elles peuvent servir à empêcher que l'on introduise dans les Églises des sentiments et pratiques contraires à la pureté de la religion » (cité par J. J. von Allmen, p. 93, note 13). C'est encore...

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