— Oswald était originaire de Nuremberg, où vers 1405 il entra chez les ermites de Saint-Augustin. Religieux exemplaire, d'une profonde piété, éminent prédicateur, il a été l'un des principaux soutiens du mouvement de réforme chez les augustins allemands. En 1420, il réforma le couvent de Mulhouse en Alsace, en 1422/1423 celui de Vienne et en 1435-1437 son propre couvent de Nuremberg. Il est établi qu'il fut à Vienne de 1422 à 1434 et à Nuremberg de 1435 à 1441. Dans ces deux monastères, il exerça aussi pendant quelque temps la charge de prieur. Il mourut après 1466. De l'oeuvre écrite considérable qu'il a laissée (voir A. Zumkeller, Manuskripte von Werken der Autoren des Augustiner-Eremitenordens, Wurtzbourg, 1966, p. 340-343, n. 725-731, 1055 et p. 612-613, n. 729a), rien n'a été imprimé. Son Epistola seu Mandatum ad fratres proprietarios, perdue, concernait la réforme. Le Tractatus contra Hussitas comprend trente et un sermons, qu'Oswald prononça dans l'église des augustins de Vienne en 1426, lorsque le duc Albrecht II d'Autriche organisa une croisade contre les Hussites. En dehors de cette oeuvre, de très nombreux sermons nous sont conservés. Deux traités ascétiques méritent un examen plus précis : 1) Tractatus de quindecim signis extremum iudicium praecedentibus secundum Hieronymum moralizatis (Munich, Bayer. Staatsbibliothek, Clm. 8363, f. 26ra-118rb ; début détérioré) : 38 sermons très développés, prononcés en 1431-1432 dans l'église des augustins de Vienne pendant le temps de l'Avent et de Noël. Oswald y expose comment l'âme doit se préparer à accueillir le Christ. Il parle de quinze vertus qui réalisent le renouvellement intérieur de l'homme ; il y traite en détail et à fond de nombreuses questions de vie spirituelle et présente un enseignement solide sur les vertus chrétiennes. On n'a pas encore examiné quelles sources particulières ont été utilisées. Par exemple, il ressort d'une vérification que les exposés intéressants d'Oswald sur les insuffisances des oeuvres humaines sont empruntées mot pour mot à un sermon de l'abbé cistercien Konrad von Brundelsheim, appelé Soccus † 1321 (DS, t. 2, col. 1544-1546). 2) De Septem mortalibus laesionibus Christi...

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