— Jean de Camillis est né dans l'île de Chio, d'une famille grecque, le 7 décembre 1641. Venu à l'âge de 12 ans au collège grec de Rome, il y fit ses études et prit ses grades en philosophie et théologie ; prêtre en 1666 ; missionnaire en Albanie pendant quelques années ; scrittore à la Vaticane sous Innocent XI ; entre alors chez les Basiliens ruthènes dont il devient le procureur général à Rome. En 1690 il est nommé évêque in partibus de Sébaste et vicaire apostolique de Munkacz ; très zélé pour l'union des Églises et la sanctification de son clergé. C'est à Rome en 1677 qu'il publia son ouvrage aujourd'hui très rare : La Vita divina ritrovata fra' Termini del Tutto e del Nulla. Trattato nel quale s'insegna come l'anima possa facilmente arrivare all' acquisto della più sublime Perfettione Christiana, e in un certo modo a divinizarsi anche in questa vita. L'ouvrage s'inspire explicitement du Breve Compendio (voir supra, I, 1942) qu'il attribua comme ses contemporains au P. A. Gagliardi. L'ouvrage est divisé en trois parties : I. Double fondement, grandeur de Dieu et bassesse de l'homme (les deux principes du Breve Compendio) et fruits qui en résultent ; II. Dépouillement et anéantissement ; III. Conclusions et exercices pratiques.
E. Legrand, Bibliogr. hellénique du XVIIe siècle, t. V, Paris, 1903, p. 109-114. — E. Legrand, Lettre inédite du R. P. J. de C. sur la mission de la « Chimère », dans Revue de l'Orient chrétien, IV (1899) p. 38-67. — N. Nilles, Symbolae ad illustrandam hist. Ecclesiae Orientalis in terris Coronae S. Stephani, Œniponte, 1885, p. 725-29 et 855-65. — G. De Luca, Quelques mss. romains sur Gagliardi, RAM, 12 (1931) p. 151-152 — M. Viller, Autour de l'Abrégé de la perfection, RAM, 13 (1932) p. 276-284.
[...]