Auteur : P. JEAN-MARIE DE L’ENFANT-JÉSUS, O. C. D.
 
Tome 2 - Colonne 135
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Titre de l'article : CARDONE (CATHERINE DE).
Début de l'article :
— Née en 1519, à Naples, de la famille des ducs de Cardone apparentée à la maison royale d'Aragon, Catherine s'adonna dès son enfance à la piété et aux macérations corporelles. Ayant renoncé au mariage à la suite de la mort de son fiancé, Catherine demeura quelque temps dans un couvent de Capucines. Elle en sortit à la sollicitation de la princesse de Salerne qu'elle consentit à accompagner 136 à la cour de Castille où l'appelait Philippe II. A la mort de la princesse, Catherine fut nommée gouvernante de l'Infant don Juan, le futur vainqueur de Lépante. Mais bientôt, n'y tenant plus, elle résolut de quitter la cour ; elle avait quarante-quatre ans. L'exécution de son projet fut marquée par des circonstances extraordinaires qui semblent bien relever de l'intervention divine. Catherine coupa ses cheveux, revêtit un vêtement d'ermite et se retira dans une solitude voisine de la Roda, province actuelle d'Albacete. Libre de donner cours à sa passion de la pénitence, elle y pratiqua des austérités dont la rigueur déconcerta jusqu'à sainte Thérèse. Partageant sa journée entre la prière vocale et l'oraison, souvent ravie en extase, elle mérita d'être considérée par les plus qualifiés de ses contemporains comme une âme de haute oraison. Se nourrissant d'herbes sauvages, elle menait cette vie depuis près de quatre ans, malgré les vexations du démon, quand sa retraite fut découverte au début de 1566 par un pâtre, qui, dès lors, prit l'habitude de lui apporter un peu de pain. Mais bientôt la solitude se peupla de pèlerins qui venaient admirer la « sainte femme » et recevoir les bienfaits miraculeux que Dieu répandait par son intermédiaire. Après avoir songé à chercher une autre retraite, l'ermite résolut de fonder près de son ermitage un couvent de religieux dont la présence répondrait au concours de peuple et à la direction desquels elle pourrait se confier elle-même. A la suite de révélations surnaturelles, son choix s'arrêta sur les Carmes déchaussés. Elle reprit alors le chemin de la cour, intéressant les hauts personnages à son projet, et recueillant des subsides. C'est en 1572 que la fondation fut réalisée. La grotte servant d'ermitage fut mise en communication avec l'église conventuelle et Catherine vécut près du couvent, à la manière des anciennes recluses,...

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