Auteur : Michel OLPHE-GALLIARD.
 
Tome 2 - Colonne 354
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : CAUSSADE (JEAN-PIERRE DE).
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Œuvres.3. Doctrine. — 4. Influence.
I. — VIE
Né le 7 mars 1675 dans le Quercy, Jean-Pierre de Caussade se donne à la Compagnie de Jésus le 16 avril 1693 à Toulouse. Après sa profession, le 15 août 1708, il est six années professeur à Aurillac et à Toulouse. Sa vie itinérante de prédicateur commence en 1715. Les résidences de Rodez, Montauban, Auch, Clermont, Saint-Flour l'inscrivent successivement sur leur catalogue. Il est au Puy en 1724, à Beauvais en 1725. De 1729 à 1731 un premier séjour en Lorraine le met en contact avec les Visitandines de Nancy qui nous ont conservé sa correspondance, et le meilleur de sa pensée. Son nom figure parmi les « directeurs » du séminaire d'Albi en 1731. Mais dès 355 1733 on le rappelle en Lorraine où il prend la direction de la maison de retraites de Nancy fondée en 1726 (E. Bocquillion, Une maison de Retraites fermées à Nancy au XVIIIe siècle dans Bibliothèque des Exercices (Watrigant) n° 28, août 1910, p. 60). Les troubles politiques entravèrent le développement de ces retraites, mais les Visitandines bénéficièrent des loisirs forcés du P. de Caussade. Il leur faisait de fréquents « entretiens » et suivait de près quelques-unes des religieuses qui s'adressaient à lui pour leur direction spirituelle. Son influence coïncide avec le supériorat de la Mère Louise-Françoise de Rosen, femme intelligente, cultivée et d'une vie hautement mystique (R. Daeschler, La spiritualité de Bourdaloue, Louvain, 1927, p. 186, note 2. A. Ingold, Moines et religieuses d'Alsace. La Mère de Rosen Visitandine, Colmar, 1904). Les lettres du P. de Caussade aussi bien que l'Année Sainte de la Visitation (t. IV, p. 678) nous laissent soupçonner, au sein de la communauté, certaines divergences de spiritualité. La Mère de Rottenbourg élue supérieure en 1738 groupe en une « sainte ligue » les dirigées du P. de Caussade, qui toutes se sentent un attrait spécial pour la vie intérieure (Lettre 17, édit. Ramière, 1928, livre 2, t. I, p. 253). On reprochait à leur directeur de trop pousser à la passivité (

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 30 pages.