1 .Le fondateur : Saint Pierre Célestin. — 2. Histoire de l'ordre. — 3. Doctrine et Ecrivains spirituels. — Les Célestins, ainsi appelés du nom de leur fondateur, sont une congrégation bénédictine formée au XIIIe siècle et qui a disparu au début du XIXe siècle.

I. LE FONDATEUR : SAINT PIERRE CÉLESTIN (vers 1210-1296).

Parmi les personnages du moyen âge, c'est un des mieux connus. La source principale de sa biographie est la Vita, écrite probablement par Thomas de Sulmona, un disciple du saint, entre 1303 et 1306 (Anal. Boll., t. XVI, (1897), p. 393-458) et qui a eu deux éditions remaniées (Anal. Boll., t. IX (1890), p. 147-200 et t. X (1891) p. 385-392). Puis, sous sa double forme l'Opus metricum du cardinal Jacques Cajetan Stefaneschi, dont la composition se place entre 1291 et 1316 (édition critique dans F. X. Seppelt, Monumenta Coelestiniana, Paderborn, 1921, p. 3-146). L'apocryphe contemporain, qui se présente comme une Autobiographie (texte dans AS, 19 mai, p. 422-429) fournit, dans son fatras légendaire quelques données authentiques (cf. F. X. Seppelt, o. c., p. XIII-LXIV et F. Baethgen, Beiträge zur Geschichte Cölestins V, Halle, 1934, p. 2, n. 2). Enfin, les 378 témoins du procès de canonisation (1306-1313) dans F. X. Seppelt, o. c., p. 211-334.

1. — L'ermite.

Né, probablement en 1209 ou 1210, dans une localité des Abruzzes, Molise ou Iserynia, (Vita, 47 : cf. F. Baethgen, o. c., p. 2 et 3), Pierre, élevé très pieusement par sa mère, fut de bonne heure destiné à l'état ecclésiastique, malgré l'opposition de ses frères (Autobiographie 2, p. 422 D). La vie religieuse l'attire. Il entre chez les Bénédictins de Faysoles, près de Limosano (Vita, 15). Bientôt, pris du désir de mener dans la solitude une vie plus austère, — cas prévu par saint Benoît dans sa Règle, cp. 1 — il entreprend le voyage de Rome pour faire approuver son dessein (

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