Auteur : Carlo CASTIGLIONI.
Tome 5 - Colonne 199
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Titre de l'article : FERRINI (bienheureux CONTARDO), juriste italien, 1859-1902.
Début de l'article :
— Contardo Ferrini naquit à Milan le 4 avril 1859 d'une famille très religieuse (son père, Rinaldo, écrivit des Mémoires de famille) et de modeste condition. Achille Ratti (Pie XI) connaissait et aimait cette famille. A 12 ans, Contardo fit sa première communion avec une telle ferveur qu'elle détermina un changement de caractère. Il suivit les cours universitaires de Pavie et fut élève du collège Borromée. Déjà, il communiait chaque jour. Le sérieux de sa vie et de son application attirait l'attention de ses camarades et de ses professeurs, et tout autant de l'évêque de Pavie, Monseigneur Riboldi. On l'appelait volontiers le « saint Louis du Borromée » ; sa fréquentation était toujours agréable, elle écartait spontanément toute conversation irréligieuse ou déplacée. Ses succès universitaires furent couronnés par un stage de deux ans d'études juridiques à Berlin. Sa vie simple et modeste se partageait entre l'étude et les exercices de piété et de charité. Le célèbre romaniste K. Zacharia von Lingenthal lui légua, comme à son disciple préféré, ses manuscrits. Rentré en Italie en 1883, il s'employa à publier ses premiers travaux de droit, pour lesquels il entreprit des voyages d'études à Paris, Florence, Turin. Dans ses loisirs, il notait ses méditations et ses réflexions religieuses. L'université de Pavie créa pour ce jeune professeur de vingt-quatre ans une chaire d'exégèse des sources du droit romain. A Milan, il s'inscrivit au tiers-ordre de Saint-François. Il composa de petits traités apologétiques, des oraisons et des préparations à la sainte communion. En 1887, il fut nommé professeur ordinaire de droit à l'université de Messine ; en 1891, il passa à celle de Modène, où il se lia d'amitié avec le professeur Luigi Olivi, rivalisant avec lui de ferveur religieuse. En 1894, il obtenait la chaire de droit romain à Pavie. Il participa à la vie publique et fut conseiller municipal de Milan. C'était le temps de luttes âpres entre partis extrêmes. Il était cependant estimé de tous en raison de sa sagesse et de son équilibre. Contardo penchait vers les conciliateurs ou rosminiens par tradition de famille, mais il se garda de
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