Auteur : Louis Gougaud, O. S. B.
 
Tome 2 - Colonne 396
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Titre de l'article : CELLULE.
Début de l'article :
1. Notion initale. — 2. Le monachisme primitif. — 3. Le moyen âge. — 4. L'époque moderne.
1. — Notion initiale
— A son entrée dans le vocabulaire monastique le mot cellule (ϰέλλα, cella) a désigné le logement individuel d'un solitaire, ermite ou reclus, comme il s'en rencontra tant en Orient aux IVe et Ve siècles. Primitivement, on le sait, μοναστήριον a également signifié « demeure d'un solitaire », de même que μοναχός a été, à l'origine, l'appellation de « celui qui vit seul ». Saint Jérôme prend encore souvent ce terme dans son sens étymologique, insistant sur l'idée que le moine doit vivre séparé du monde (Epist. XIV, 6 ; LVIII, 5), et Éthérie emploie aussi parfois le mot monasterium comme équivalent de cella, logement d'un ascète isolé (voir l'index de l'éd. de la Peregrinatio par Geyer, s. v. monasterium). Le mot cella (ou cellula) a servi à désigner plus tard la chambre (ou l'ensemble de chambres) d'un monastère, affectée à un service spécial (logement des novices, logement des hôtes) et enfin une chambre assignée au logement d'un cénobite (voir sect. 4). De petits monastères subalternes reçurent le nom de cella, telle la Celle-Saint-Josse (dioc. d'Amiens), dépendant de l'abbaye de Ferrières-en-Gâtinais, dont il est souvent question dans la correspondance de Loup, abbé de ce dernier monastère. Une cella de ce type devait comprendre au moins six moines, d'après le Capitulare monasticum d'Aix-la-Chapelle (817), c. 44 (éd. Boretius, MGH, Capit. reg. Franc., I, p. 346). Enfin le terme est entré dans la composition de beaucoup de noms de monastères, petits ou grands, soit sous les formes romanes celle, celles, selles : Bellecelle (Bella cella), Cellefrouin (Cella Fruini) (A. Longnon, Les noms de lieu de la France, Paris, 1923, p. 358-364 ; G. Lavergne, Les noms de lieux d'origine...

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