Auteur : Gustave BARDY.
 
Tome 2 - Colonne 420
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Titre de l'article : CÉSAIRE (SAINT), évêque d’Arles de 503 à 543.
Début de l'article :
I. Sa vie. — II. Ses oeuvres. — III. Ses enseignements spirituels et moraux.
I. – SA VIE
La vie de saint Césaire nous est surtout connue par une biographie que rédigèrent, très peu de temps après sa mort, un certain nombre de ses disciples et de ses confidents, Cyprien de Toulon, Firmin d'Uzès, Viventius, Messianus et Stéphane. Ces deux derniers personnages faisaient partie du clergé d'Arles et comme tels avaient des rapports quotidiens avec leur évêque. Edit. B. Krusch, Passiones vitaeque sanctorum aevi merovingici, dans MGH., Scriptor. rer. Meroving., III ; Hanovre, 1893, p. 433-501. Césaire naquit en 470 ou 471 sur le territoire de Chalon-sur-Saône, de parents catholiques et probablement de race gallo-romaine. A l'âge de dix-huit ans, il fut admis dans les rangs du clergé par l'évêque de Chalon, Silvestre. Mais deux ans plus tard il partit pour le monastère de Lérins, que gouvernait alors l'abbé Porchaire ; la vie austère et mortifiée qu'il y mena lui attira les reproches des autres moines et lui valut surtout des épreuves de santé telles qu'il dut quitter le couvent et se retirer à Arles auprès de l'évêque Éone. Celui-ci le reçut dans son clergé, lui conféra le diaconat et la prêtrise et en 499 lui confia la direction d'un monastère. En 503, après la mort d'Éone, il fut choisi pour le remplacer, et dès lors il se donna tout entier à l'administration de son diocèse ainsi qu'au soin des âmes. Tour à tour, il vit se succéder le régime wisigothique sous Alaric II (503-507), le régime ostrogothique sous Théodoric (508-536) et le régime franc. Wisigoths et Ostrogoths étaient ariens. Césaire dut à deux reprises justifier sa conduite devant ses maîtres hérétiques, à Bordeaux en 505, à Ravenne en 513 ; cette année-là, il poussa jusqu'à Rome et obtint du pape Symmaque le rétablissement de la primatie des Gaules en faveur de son siège. A plusieurs reprises, Césaire fut amené à convoquer ou à présider des conciles : à Agde en 506. à Arles en 524, à Carpentras en 527, à Orange et à Vaison en 529, à Marseille en 421 533 ; particulièrement important est le concile d'Orange de 529, dont les canons furent approuvés officiellement par le pape Boniface en 531 et reçurent ainsi force de loi dans l'Église...

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