Auteur : Louis GOUGAUD, O. S. B.
 
Tome 2 - Colonne 478
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Titre de l'article : CHAPELET.
Début de l'article :
— I. Historique. — II. Variétés de chapelets. Instrument dont on se sert pour compter des prières vocales et particulièrement, dans l'usage actuel, des Pater et des séries d'Ave.
I. — Historique.
— Une méthode très primitive consistait à se servir de petits cailloux. L'Histoire lausiaque nous apprend que saint Paul ermite tenait dans son sein autant de cailloux qu'il avait de prières à dire et qu'à chaque prière il jetait un de ces cailloux. (Pour les références, voir l'un ou l'autre de nos articles cités dans la bibliographie, Les dernières investigations sur les origines du Rosaire, 1922, et Chapelet ; histoire du mot, 1925. On n'indiquera ici que celles qui ne figurent pas dans ces deux études). L'ermite anglais Godric († 1170) semble avoir imité Paul. Ce procédé n'était guère pratique. Le chapelet, connu des anciens habitants de l'Inde et de l'Égypte et en usage chez les Mahométans, était beaucoup plus commode. Cependant douze ou treize siècles de christianisme s'écoulèrent avant qu'il ne fût communément adopté. On se servit de lanières ou de cordons garnis de noeuds ou dans lesquels on avait glissé des noyaux de fruits ou de petits cailloux ; on employa même comme compte-prières les nodosités des vertèbres de poissons (Regula reclusorum, 28, éd. L. Oliger, Antonianum, IX, 1934, p. 79-80 ; S. Jean de la Croix, Nuit obscure, I, 3. Cf. Th. Esser, Zur Archaeologie der Paternoster-Schnur). Enfin les grains enfilés formant couronne, dont se servaient les Orientaux, parurent plus pratiques ; mais cet instrument ne reçut que tardivement le nom de chapelet. Le terme le plus ancien est, en latin paternoster, en français paternostre, patrenostre, patenostre, patenôtre, dans les langues celtiques du rameau brittonique patereu. En effet, c'est pour réciter un nombre déterminé de Pater (et non de salutations angéliques), soit pendant l'office, soit comme suffrages pour les défunts, que l'instrument fut d'abord employé par les religieux non-prêtres, par les frères convers...

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