Auteur : Philibert SCHMITZ.
 
Tome 2 - Colonne 483
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Titre de l'article : CHAPITRE DES COULPES.
Début de l'article :
— 1. Historique. — 2. Ascèse.
1. Historique.
— Origines, établissement, extension dans les ordres religieux. Le « chapitre des coulpes », tel qu'on le pratiquait au moyen âge et tel qu'il est encore en vigueur de nos jours dans la plupart des congrégations religieuses, est composé de plusieurs éléments. On indiquera ici sommairement comment ces éléments se sont réunis et comment la pratique du chapitre des coulpes s'est propagée. Dès les origines du monachisme, il fut d'usage que le moine, coupable de quelque infraction à la règle, fit aussitôt « satisfaction » sur place, soit devant le supérieur, soit en présence de la communauté, selon les cas. Pour les fautes plus graves, il était réprimandé devant l'autel. Quand un châtiment lui était infligé pour quelque méfait, il devait, aussitôt après, demander pardon. Les moines priaient également leur supérieur d'être avertis de leurs fautes. Tel était le régime des coulpes sous le monachisme pacômien. Cassien nous raconte, de son côté, qu'en Égypte « si quelqu'un brise, par hasard, un vase de terre, une écuelle, il ne peut réparer sa négligence que par une pénitence publique. Lorsque les frères sont réunis au choeur, il se prosterne à terre pour demander pardon ; il y reste jusqu'à la fin de l'office et obtient sa grâce lorsque l'abbé lui donne l'ordre de se relever. La même pénitence est imposée à celui qui arrive trop tard au travail, ou à l'office, etc… ». Pour saint Basile l'accusation se fait en public, à la fin de la journée. La Règle de saint Augustin préconise la correction fraternelle, la dénonciation au supérieur, ensuite devant deux ou trois confrères, puis enfin si tout a été inutile, devant la communauté. La Règle de saint Césaire (ad virgines) émet des recommandations absolument identiques. La législation monastique aux VIe et VIIe siècles, comporte généralement l'accusation publique des fautes. Il suffit de citer les principales règles : celles de saint Colomban, de saint Isidore, de saint Fructueux, des saints Paul et Etienne, de saint Donat. La Regula cujusdam, la Regula Tarnatensis ne parlent pas d'un...

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