Auteur : CARLO CASTIGLION
 
Tome 2 - Colonne 692
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Titre de l'article : CHARLES BORROMÉE (SAINT).
Début de l'article :
— 1. Vie — 2. Œuvres. — 3. Le réformateur. — 4. Le maître d'ascétisme.
1. — VIE
Le 2 octobre 1538, naquit au château d'Arona, Charles Borromée, le troisième enfant du comte Giberto et de Marguerite de Médicis : sa famille, milanaise, était noble, puissante, riche et possédait de grandes propriétés sur les bords du lac Majeur. Auprès de ses parents, il reçut une éducation chrétienne conforme à son rang ; à 12 ans, il prit l'habit ecclésiastique, car il avait déjà donné des signes manifestes de vocation. En 1554, il est envoyé à l'université de Pavie et en 1559 y conquiert le doctorat en droit civil et canonique. Son oncle maternel, Pie IV, à peine élu (1559), l'appela à Rome ; le 31 janvier 1560, il l'honora de la pourpre cardinalice et le 8 février lui confia l'administration perpétuelle de l'archidiocèse de Milan ; à la cour pontificale, où il demeure, il est chargé des affaires les plus importantes de l'Église et se montre exécuteur consciencieux et zélé des ordres du pape. Pie IV convoque à nouveau le concile de Trente (29 novembre 1560) ; grâce aux soins incessants du cardinal-neveu, le concile put arriver à une heureuse conclusion (4 décembre 1563). Le 19 novembre 1562 était mort subitement le comte Frédéric, frère aîné de Charles : événement d'importance capitale dans la vie spirituelle du saint. Tandis que ses parents désiraient sa sécularisation, afin qu'il pût avoir toutes les prérogatives d'un aîné, Charles, profondément ému par ce pénible deuil, prit une résolution énergique : il renonça définitivement à toute carrière séculière et décida de se faire prêtre. De fait, le 15 août 1563, il est ordonné prêtre et le 7 décembre suivant consacré évêque. La vie du jeune homme n'avait jamais été mauvaise, encore moins libertine, mais dès lors, il se montra d'une austérité et d'une piété peu communes dans le haut clergé romain de l'époque. Sa ferveur fit de si rapides progrès qu'elle transforma sa vie : son ascétisme rigide excita l'étonnement et l'admiration de son entourage. Renonçant à cet esprit mondain, naturel à la joyeuse vie de la Renaissance romaine, il se proposa de réaliser en lui-même le programme de réforme...

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