Auteur : Marcel VILLER.
 
Tome 2 - Colonne 874
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Titre de l'article : CHRISTINE DESTOMMELN (BIENHEUREUSE) 1243-1312.
Début de l'article :
— Christine de Stommeln, ainsi nommée du village où elle naquit, près de Cologne, est aussi appelée Christine l'Admirable, comme la vierge de Saint-Trond, un siècle plus tôt. Elle fait voeu de virginité à dix ans, et, bientôt après, s'agrège aux béguines. Sur la période la plus douloureuse et la plus étonnante de sa vie de grande malade, nous sommes abondamment renseignés parle dominicain Pierre de Dacie, qui nous a narré en détail les quinze visites qu'il lui fit, au temps où il étudiait à Cologne, sous saint Albert le Grand. Il nous décrit, année par année et parfois jour par jour, sa vie spirituelle, ses extases, surtout les longues et pénibles tentations dont elle fut l'objet, et aussi sa tendre dévotion 875 à la Passion du Christ (Christine reçut les stigmates à Pâques de 1269). De Paris, où il fut élève de saint Thomas d'Aquin, à partir de l'été de 1269, puis de l'île de Gotland, où il devint lecteur et prieur de Wysbi, une correspondance s'échangea entre le religieux d'une part, la béguine et son entourage d'autre part. Ces lettres et les notations personnelles de Pierre de Dacie forment un dossier plus intéressant pour nous qu'une vie ordonnée. C'est une expérience directe qui nous est livrée, la plus naïve et la plus sincère qui soit. La crédulité de Pierre, son absence de sens critique nous surprennent, mais il nous est impossible de douter de sa bonne foi. Nulle part peut être nous ne pouvons nous faire une idée plus nette du rôle excessif qu'on reconnaissait au démon, dans certains milieux spirituels. Les souvenirs de Pierre de Dacie s'arrêtent en 1286, peu de temps avant sa mort. Les grandes tentations de Christine ne tardèrent pas à cesser (1288). Pendant les vingt-quatre dernières années de sa vie, elle jouit d'une paix intérieure parfaite. Rome en 1908 a confirmé le culte de la Bienheureuse. AS., 22 juin : Acta a Fr. Petro de Dacia Ord. Praedicat. aliisque familioribus et coaevis collect<???>, précédés d'une notice par D. Papebroch et suivis d'une Vita anonyme. Sur ces documents, dont une édition meilleure a été faite par J. Paulson, Götheborg, 1896 (Cf. AB, t. 16, 1897, p. 532-534), on peut consulter I. Collïjn. Handskritter till Petrus de Dacia Vita Christinae...

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