Auteur : † CANDIDE DE NANT, O. M. CAP.
 
Tome 2 - Colonne 879
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Titre de l'article : CHRYSOSTOME DE LYON (FERDINAND POTTON), capucin, 1828-1895.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— D'une famille de riches commerçants en soieries, peu religieux, mais bons éducateurs, Ferdinand Potton fit ses études au lycée de Lyon. A 17 ans, la visite d'un saint-cyrien chez ses parents le faisait rêver casoar et épaulettes ; par contre, l'année suivante, les conférences du P. Lacordaire éveillaient chez le jeune homme de vagues idées de vie religieuse. A 19 ans, Ferdinand est admis à Saint-Cyr, mais il démissionne bientôt, pour rejoindre au magasin paternel son frère Louis. Jusque-là il n'avait brillé ni par sa piété ni par son travail. L'exemple de son aîné, de son ami Camille Rambaud, futur carme, et surtout l'influence de l'abbé Coignet eurent pour résultat un réel progrès dans la piété et le retour de l'ancien attrait pour le couvent. Ferdinand s'enrôla dans la Conférence, alors naissante, de Saint-Vincent-de-Paul, ouvrit avec ses amis une école du soir et du dimanche pour enfants pauvres et abandonnés, et multiplia ses pèlerinages à N.-D. de Fourvières : « Quelles bonnes prières, dit-il, j'ai faites à genoux sur le petit bout de tapis du marchepied ! » A cette époque, Ferdinand fréquentait chez les capucins établis aux Brotteaux et lisait la vie de saint François. Il passa les fêtes du carnaval à Paris, dans la cellule de son frère Louis, qui s'était fait dominicain ; il revint bien décidé à trouver enfin sa voie. Au cours d'une neuvaine faite à Fourvières à cette intention, il remit au prédicateur une requête de prières « pour un jeune homme qui désirait la vocation religieuse ». Une plaque de marbre, scellée dans le mur de la basilique, atteste que la grâce fut obtenue. 880 C'était le 15 août 1852. Le lendemain, Ferdinand quittait incognito la maison paternelle et partait pour le noviciat des capucins de Marseille. Sa vocation avait triomphé, non sans peine, d'un sentiment très vif qu'avait éveillé chez le jeune homme la présence répétée dans sa famille d'une demoiselle anglaise. Il eut aussi à lutter contre la violente opposition et les assauts renouvelés d'un père qui se disait offensé dans sa dignité et son affection. Ordonné prêtre en 1856, le Père Chrysostome rêva un instant des missions

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