Auteur : Henri MONIER-VINARD.
 
Tome 2 - Colonne 939
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : CLAUDE LA COLOMBIÈRE (BIENHEUREUX), jésuite français, 1641-1682.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. L'homme intérieur et le directeur.
1. Vie.
— Claude La Colombière naquit à Saint-Symphorien d'Ozon, en Dauphiné, le 2 février 1641, le troisième d'une famille de sept enfants dont deux moururent en bas âge ; trois furent prêtres : Claude, Pierre et Joseph ; une, religieuse visitandine à Condrieu, Marguerite ; un seul se maria, Humbert, l'aîné. Immédiatement après ses études, faites à Lyon au ccc0940ccc collège de la Trinité, Claude entrait au noviciat d'Avignon (1658), désireux de répondre à l'appel de Dieu, mais, nous dit-il lui-même, avec une « horrible aversion de la vie à laquelle je me suis engagé » (Lettre 70 à Mme de Lyonne). C'est à Avignon qu'il fait ses études de philosophie et qu'il est, au collège, professeur de grammaire et de belles-lettres. Il est, pour y étudier la théologie, quatre ans à Paris (1666-1670) ; en même temps, comme répétiteur, il donne des leçons aux deux fils de Colbert. Il passe ensuite quatre ans au collège de la Trinité de Lyon (1670-1674), à la fois professeur de rhétorique, directeur spirituel des élèves, et prédicateur. En septembre 1674, il commença à la maison Saint-Joseph de Lyon, sous la direction du Père Athiaud, sa troisième année de probation : c'est là que durant la grande retraite de trente jours il s'engage par voeu à l'observation entière de ses règles. C'est là aussi qu'il fait profession, le 2 février 1675. Il est immédiatement après nommé supérieur de Paray-le-Monial. Confesseur extraordinaire à la Visitation, il entre pour la première foia en rapport avec sainte Marguerite-Marie, dont il devient, par une volonté expresse de Dieu, le directeur (mars 1675). Il ne reste à Paray que dix-huit mois (février 1675-septembre 1676). Le 13 octobre 1676 il arrivait à Londres, en qualité de chapelain et de prédicateur ordinaire de la duchesse d'York, Béatrice d'Este-Modène. Sa vie au palais Saint-James, en pleine persécution, fut douloureuse. Il souffrit beaucoup des entraves perpétuelles mises à son ardeur apostolique. Il avait opéré cependant quelques conversions. Dénoncé au moment où l'on poursuivait les auteurs prétendus du complot imaginaire inventé par Titus Oates, il était arrêté dans la nuit du 24 novembre 1678. Après cinq...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 7 pages.