Auteur : Henri MONIER-VINARD.
 
Tome 2 - Colonne 974
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Titre de l'article : CLORIVIÈRE (PIERRE-JOSEPH PICOT DE), 1735-1820.
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine et spiritualité.
1. Vie.
— Pierre-Joseph Picot de Clorivière naquit à Saint-Malo le 29 juin 1735 d'une ancienne et noble famille bretonne. Son père, Michel, avait fait ses études au collège Louis-le-Grand à Paris chez les Jésuites. Il y avait eu comme camarade le jeune Arouet qui devint plus tard célèbre sous le nom de Voltaire. Sa mère, Thérèse Trublet de Nermont, était proche parente de l'abbé Trublet, académicien. Pierre-Joseph fit ses études au collège des Bénédictins anglais de Douai et entra dans la Compagnie de Jésus le 14 août 1756. Il prononça ses premiers voeux le 17 août 1758. Affecté à la province anglaise en 1762 à la suite de la suppression de la Compagnie de Jésus en France par ordre des Parlements, il fit ses études théologiques à Liége et fut ordonné prêtre le 2 octobre 1763. Après sa théologie et son troisième an (20 mai-2 juillet 1766), il fut envoyé en Angleterre et, après un an de ministère interrompu par une grave maladie qui mit ses jours en danger, il fut pendant trois ans, de juillet 1767 à mai 1770, socius du maître des novices à Gand. Il fut alors envoyé comme aumônier dans le monastère des Bénédictines anglaises de Bruxelles où il resta jusqu'en septembre 1775. Le 15 août 1773 il avait fait ses derniers voeux. Il s'était ainsi lié de façon définitive à la Compagnie de Jésus quelques jours seulement avant la promulgation du Bref « Dominus ac Redemptor » de Clément XIV qui la supprimait. En 1775 il revint en France et Mgr des Laurents, évêque de Saint-Malo, lui confia en 1779 la cure de Paramé, petite bourgade voisine de Saint-Malo. Il la quitta en 1786, pour devenir supérieur du collège de Dinan. Il dut donner sa démission en 1790, et cette même année il fonda deux sociétés, l'une de prêtres, l'autre de personnes vivant dans le monde. Très préoccupé des malheurs de la religion et des ruines accumulées sous les deux derniers règnes, de la destruction des ordres religieux par les lois révolutionnaires, il veut refaire en France un climat chrétien. Son but, en instituant ces deux sociétés dont les membres sont forcément épars dans le monde, est de « faire refleurir pour tous les chrétiens,...

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