Auteur : André DODIN.
 
Tome 5 - Colonne 287
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Titre de l'article : FEYDEAU (MATTHIEU), prêtre janséniste, 1616-1694.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. 288
1. Vie.
— Nul doute que Matthieu Feydeau n'ait voulu aider le triomphe des idées qu'il soutenait en écrivant de très copieux mémoires. Cette oeuvré autobiographique constitue, avec tout ce que la littérature de Port-Royal a consacré aux heurs et malheurs de Feydeau, un dossier biographique imposant. Malheureusement, cette abondance documentaire autant que le caractère nettement « orienté » des témoignages rendent difficile, sinon illusoire, la tâche du biographe qui voudrait minutieusement doser la force et l'extension des influences. L'ambition doit actuellement se borner à dégager des grandes lignes. Né à Paris, le 29 juillet 1616, Matthieu Feydeau est, le jour même, tenu sur les fonts baptismaux de Saint-André-des-arcs par Matthieu Molé et une tante, de l'Étoile, veuve de le Picart, conseiller au parlement. Il est élève, pour les basses classes, du frère André au collège des jésuites et il poursuit ses humanités au collège de Beauvais. Le 13 mai 1627, il perd sa mère, et son père le 12 octobre 1632. A cette date, la famille compte deux garçons et deux filles. Sur les conseils de Mison, Matthieu entre dans l'état ecclésiastique et suit les cours de Jacques Lescot † 1656, théologien du cardinal de Retz. Moralement, il se met sous la direction de Jean Coqueret, principal du collège des Grassins. Le 11 avril 1644, il est ordonné prêtre au titre de la société de Sorbonne par Jean-François-Paul de Gondi, coadjuteur de Paris et futur cardinal de Retz. Il célèbre sa première messe le 31 mai à Saint-Maurice, diocèse de Sens, où Henri du Hamel † 1682, le futur curé de Saint-Merry, est alors en exercice. Après une contestation avec Pierre Floriot, il conquiert la confiance de l'archevêque de Sens, Octave de Bellegarde, qui lui confie les « entretiens aux ordinands ». De retour à Paris (février 1645), il entre en relation (janvier 1646) avec Adrien Bourdoise † 1665, et celui-ci vient résider quatre mois en sa compagnie (cf DS, t. 1, col. 1905-1907). Doctrinalement, le jeune prêtre se montre favorable à l'augustinisme de Jansénius. Dès 1644, il a lu l'Augustinus et ses liens avec Port-Royal s'affermissent. Antoine Singlin vient lui offrir là cure de Saint-Maclou de...

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