Auteur : † Auguste HAMON.
 
Tome 2 - Colonne 1023
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Titre de l'article : CŒUR (SACRÉ).
Début de l'article :
I. Idée de la dévotion au Sacré-Coeur. — II. Histoire de la dévotion. — III. Le Sacré-Coeur et la vie surnaturelle.
I. — IDÉE DE LA DÉVOTION AU SACRÉ-CŒUR
Le mot « Sacré-Coeur » désigne d'abord le Coeur de chair de Jésus, qui bat dans la poitrine divine. Centre et agent principal de la circulation du sang, le coeur rayonne comme un soleil sur tout l'organisme humain. Roi, empereur du corps, primum movens, ultimum moriens, quand il bat c'est la vie, quand il s'arrête c'est la mort. Dans le Christ Jésus ce Coeur de chair est substantiellement uni à la deuxième personne de la Très Sainte Trinité, c'est le Coeur de Dieu. Il fut transpercé sur la Croix par la lance de Longin ; Notre-Seigneur voulut le montrer à sainte Marguerite-Marie : « me découvrant son Coeur, il me dit : Voilà ce Coeur qui a tant aimé les hommes » (Vie et Œuvres de la bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, Mgr Gauthey, 3e édition, Paris, 1915, t. 2, p. 102). Le mot « Sacré-Coeur » désigne non seulement 1024 le Coeur de chair de Jésus, il désigne aussi l'amour de Jésus dont le Coeur de chair est le symbole naturel : « Voilà ce Coeur qui a tant aimé les hommes ». Le Coeur de chair de Jésus n'est pas une relique froide et morte, il est chaud et vivant, c'est le coeur d'un homme, c'est aussi le Coeur d'un Dieu. L'habitude est prise depuis longtemps, je ne dis pas depuis toujours, d'appeler Jésus le « Sacré-Coeur ». « Dans le langage courant le mot Coeur est employé pour désigner la personne : « c'est un grand Coeur, c'est un bon Coeur », comme on dit : « c'est une grande âme, c'est une belle âme ». Et quand nous disons : « quel Coeur ! » c'est la personne que nous désignons directement, ce n'est pas le Coeur. Cela s'est fait tout naturellement aussi dans la dévotion au Sacré-Coeur. Marguerite-Marie dit : ce Sacré-Coeur, comme elle dirait : Jésus (La dévotion au Sacré-Coeur de Jésus, par J. V. Bainvel, 4e édit., Paris, 1917, p. 129-130.) Cela s'est fait naturellement, oui : mais il y a fallu des...

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