Auteur : † Joseph BONNEFOUX.
 
Tome 2 - Colonne 1078
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Titre de l'article : COLIN (Le Vénérable JEAN-CLAUDE).
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité. — 3. Dévotions.
1. — VIE.
— Jean Claude Colin naquit, le 7 août 1790, à Saint-Bonnet-le-Troncy, dans le Haut Beaujolais. Il grandit sous la Terreur, mais il trouva, au sein de sa famille, avec une solide formation chrétienne, des exemples de foi, généreuse jusqu'au sacrifice. Son père fut emprisonné pour avoir donné asile à des prêtres insermentés. Au lendemain de sa première communion, les Séminaires commençant à rouvrir leurs portes, il accepta volontiers d'aller rejoindre son frère à Saint-Jodard. Sera-t-il prêtre un jour ? Il ne le sait pas encore. Il aspirerait plutôt « à vivre seul dans un bois » pour être plus près de Dieu. Mais ce n'est pas une vocation. Il va donc à Saint-Jodard, puis à Alix et à Verrières et enfin, en 1813, il entre au Séminaire de Saint-Irénée. Il reçut le Diaconat en même temps que saint Jean-Baptiste Vianney et le Vénérable Marcelin Champagnat et fut ordonné prêtre à la fin de 1816. L'abbé Colin était du nombre de ces séminaristes qui prirent un jour, aux pieds de Notre-Dame de Fourvière, l'engagement de travailler, dès que les circonstances le permettraient, à la fondation d'un Institut religieux dont les membres s'appelleraient Maristes. Il ne fut pas, à vrai dire, l'inspirateur de ce projet, mais il y adhéra de grand coeur, tant il répondait à ses désirs les plus intimes. Une fois dispersés, les jeunes prêtres, la plupart du moins, ne songèrent plus à leur promesse. L'abbé Colin en garda pieusement le souvenir, car, a-t-il dit plus tard, il avait la certitude que ce dessein venait de Dieu. Nommé vicaire à Cerdon, où son frère est curé, il prépare, à ses heures de loisir, les Constitutions de la future Société. Poussé d'ailleurs par une force mystérieuse, lui si réservé, si timide même, il ne craint pas de soumettre un projet de fondation à ses Supérieurs Ecclésiastiques, les vicaires généraux de Lyon. Peu encouragé de ce côté il interroge, il consulte divers personnages dont il peut attendre aide et conseil. Un jour, avec son frère, à qui il a enfin dévoilé son secret ; il ose écrire au Souverain Pontife lui-même. Une première lettre reste sans réponse. La seconde a plus de succès. La parole du Pape...

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