Titre de l'article : FABRI (JEAN FABRI OU SCHMID ; CUSSIUS), dominicain, 1504-1558.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres.
— Jean Fabri naquit en 1504 à Heilbronn sur le Neckar (Wurtemberg). Vers 1520, il entra dans l'ordre de Saint-Dominique, à Wimpfen, En 1534, il remplit quelque temps la charge de prédicateur à la cathédrale d'Augsbourg.
En 1535, grâce à une subvention de la ville de Wimpfen, il se rendit au studium de Cologne. Au retour, il combattit la Réforme qui s'introduisait à Wimpfen, mais en 1539 il dut céder la place à ses adversaires. De 1539 à 1545, il fut prédicateur à Colmar. A la même époque (1539-1540), immatriculé à l'université de Fribourg-en-Brisgau, il obtint le grade de bachelier en théologie. De 1545 à 1547, il est prieur de Sélestat.
En 1549, semble-t-il, succédant à l'évêque auxiliaire de Mayence, Michel Helding, il est chargé des prédications du matin à la cathédrale d'Augsbourg, fonction qu'il conserva jusqu'à sa mort. Le 4 février 1552, à l'université d'Ingolstadt, sous la présidence de saint Pierre Canisius, son successeur dans la chaire d'Augsbourg, on lui conféra le doctorat en théologie. Il semble s'être aussi réfugié à Ingolstadt, lorsqu'en 1552 les troupes de Maurice de Saxe tinrent Augsbourg en leur possession. En 1551, il fut chargé par le conseil de ville d'Augsbourg du ministère auprès des anabaptistes prisonniers. Comme le chapitre de la cathédrale tint à le dire au général des jésuites Jacques Lainez le 9 mai 1559 et comme son successeur Pierre Canisius en fit également l'éloge la même année, Fabri remplit sa charge de prédicateur de façon exemplaire.
Le prédicateur d'Augsbourg s'était trouvé devant
22 une tâche particulièrement difficile. Depuis 1527, la Réforme zwinglienne y avait pris le dessus. Sous la pression de la rue, le conseil avait restreint, puis, en 1537, interdit l'exercice de la religion catholique. Le clergé, y compris l'évêque et le chapitre, avait quitté la ville. La communauté catholique était réduite à une infime minorité. En 1547, après sa victoire sur la ligue de Smalkalde, à laquelle appartenait aussi la ville impériale d'Augsbourg, Charles-Quint avait rétabli la liberté religieuse à Augsbourg et fait rendre aux catholiques différentes églises, et d'abord la...
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
6 pages.