Auteur : Joseph DUHR.
 
Tome 2 - Colonne 1469
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Titre de l'article : CONFRÉRIES.
Début de l'article :
I. Histoire. — 1. Origines. — 2. Développement. — II. Activité. — 1. Charité. — 2. Piété. — III. Conclusion.
I. — HISTOIRE
1. Origines.
— Bien que l'on puisse retrouver dans certaines organisations des premiers siècles chrétiens des traits qui les apparentent de loin à nos modernes confréries (fossores, Spoudaei, Apotactiques), c'est seulement avec saint Boniface que la confrérie prend sa physionomie propre d'union spirituelle et charitable ayant pour but le soutien pendant la vie et le secours après la mort. L'apôtre de l'Allemagne, afin d'assurer à ses efforts de conquête une 1470 réussite plus certaine et plus durable, noue des unions de prières, des « fraternités », non seulement avec des évêques mais avec des monastères de l'Angleterre et du continent. Dans sa pensée, l'entr'aide charitable devait se prolonger par des suffrages après la mort (Epist. ad Optatum, MGH, Epist. Karolini Ævi, t. 1, p. 393). Grâce à la puissante influence de saint Boniface, l'idée d'association spirituelle s'impose et se répand. Après les unions conclues entre religieux et monastères, nous voyons apparaître des associations entre religieux et membres du clergé, puis d'autres groupant uniquement des prêtres séculiers. Les simples fidèles seront enfin gagnés par le même mouvement, et finiront, après avoir rompu toute attache avec les monastères, par s'associer en confréries indépendantes. Ce seront les « confréries » proprement dites (J. Duhr, La confrérie dans la vie de l'Église, RHE, t. 35, 1939, p. 439-465).
2. Développement.
a) Période d'enracinement.
— Sur le nombre et la vie des confréries jusqu'au XIIIe siècle, les indications que nous possédons sont assez clairsemées. Elles permettent cependant d'affirmer l'existence de quelques confréries en France, en Italie, en Allemagne, au Danemark ; telle, en France, la confrérie de l'Assomption de la Sainte-Vierge qui tenait ses réunions à...

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