Auteur : Marcel VILLER.
 
Tome 2 - Colonne 1609
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Titre de l'article : CONSIDÉRATION.
Début de l'article :
— Notre unique intention est de déterminer les sens du mot considération chez les auteurs spirituels. 1. La considération en général est une opération de l'esprit. Toute réflexion un peu prolongée peut s'appeler considération, eût-elle la forme d'un examen. Quand saint Bernard veut faire prendre conscience au pape Eugène III des devoirs de sa charge, il lui adresse le De consideratione (écrit entre 1149 et 1153, PL 182, 727-808). N'est-ce point l'influence du traité de l'abbé de Clairvaux qui aurait fait donner à l'examen de prévoyance (voir EXAMEN), tant recommandé aux supérieurs et qui même dans certains ordres leur est imposé par une règle, le nom de considération ? (Institutum Societatis Jesu, Ordinationes Generalium, c. 2, n° 5). 2. Tout exercice où la réflexion intellectuelle tient la place principale est une considération. En ce sens, considération est presque synonyme de méditation. Le ch. 7 du livre 2 du Traité de l'oraison de P. Nicole porte ce titre significatif : « Que ce que saint Bernard appelle considération n'est autre chose qu'une espèce d'oraison mentale et que l'esprit a beaucoup de part à cette oraison ». Le P. Jean Grasset publie des Considérations chrétiennes pour tous les jours de l'année, Paris, 1687 ; l'abbé de Brion des Considérations et entretiens spirituels pour une retraite de dix jours, Paris, 1717. Le P. Bruslé de Monpleinchamp, traduisant en français une partie de la Manna dell'anima du P. Paul Segneri, intitule l'ouvrage Considérations chrétiennes pour tous les jours de la semaine, Anvers, 1685. Le traducteur de Louis de Grenade, l'abbé Bareille, donne comme titre français au Libro de la oracion y meditacion l'équivalent suivant : « De l'oraison ou de la considération°», t. 11, Paris, 1863. Des modernes cependant feraient volontiers de la considération une méditation plus libre. Dom C. Butler parlant de la Retraite de Mgr Hedley déclare : « De ton, elle est profondément bénédictine ; les méditations sont des considérations de l'ancien type plutôt que des méditations méthodiques » (

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