Auteur : † CANDIDE DE NANT.
 
Tome 2 - Colonne 1634
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Titre de l'article : CONSTANTIN DE BARBANSON, capucin (1582-1631).
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. — 4. Sources. — 5. Influence.
1. — VIE.
— Né à Barbençon, localité alors assez importante du Hainaut, Théodoric Paunet était le troisième fils d'un receveur des douanes qui avait également pour prénom Théodoric, et de Jeanne François. Son père avait été massacré par les huguenots, laissant à la jeune mère la lourde charge d'élever, à une époque de misère, ses trois fils. Elle s'en acquitta avec un grand courage et dans de tels sentiments de foi et de piété que les trois frères se dirigèrent l'un après l'autre vers le couvent. Le second, d'abord profès chez les Frères Mineurs, devenait ensuite évêque de Saint-Omer. Entré en 1601 chez les capucins de Bruxelles, Théodoric eut pour maître Jean de Landen, disciple lui-même de Bellintani del Salo, comme Benoît de Canfeld et beaucoup d'autres. Au reste, la province des capucins de Flandre, après quinze ans d'existence, avait atteint un développement considérable et les grandes familles de la contrée donnaient aux 1635 religieux toute leur confiance, leur aide matérielle et parfois l'un ou l'autre de leurs fils, tel le Père Charles d'Aremberg. Dans les dix-sept couvents que comptait la province flamande la ferveur était grande, l'austérité fort en honneur, la piété intense. Les faveurs extraordinaires de la grâce y passaient inaperçues à force d'être courantes : « Tota provincia spiritualizata : multi patiebantur extases« (Philippe de Cambrai). Guide préféré des vocations qui affluaient, le P. Constantin introduisait ses disciples jusqu'aux plus hautes régions de la mystique où il se mouvait à l'aise, ayant gravi, pour son propre compte, « la voie de la pauvreté et de l'amour mystique », comme ces Benoît de Canfeld, ces Matthias Bellintani del Salo et tant d'autres parmi les capucins de la première génération (VS, t. 32, 1932, p. 170). Ayant vu à l'oeuvre et souvent aidé de ses conseils les capucines de Flandre, celles de Douai en particulier, il les fit connaître en Rhénanie où il fut envoyé pour aider aux premières fondations (1612) et où il passa le reste de sa vie. Il avait surveillé la formation spirituelle...

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