Auteur : Michel OLPHE-GALLIARD.
 
Tome 2 - Colonne 2202
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Titre de l'article : CONTI (prince de), 1629-1666.
Début de l'article :
— 1. Conversion. — 2. Conti et les jésuites. — 3. Œuvres. Armand de Bourbon, prince de Conti, naquit à Paris le 11 octobre 1629. Sa jeunesse licencieuse et ses intrigues politiques durant la Fronde ne prédestinaient guère le fils cadet de Henri de Bourbon à la piété austère et généreuse qui lui marque une place dans l'histoire religieuse de son temps.
1. Conversion.
— Ses biographes datent sa conversion de 1655 et en attribuent le mérite à Nicolas Pavillon, évêque d'Alet. Avant ce retour à Dieu définitif, le prince avait traversé des périodes de ferveur au moins saisonnières et subi des influences peu suspectes de jansénisme. Le rôle de Pavillon dans la vie de Conti n'en est pas moins capital. C'est la visite du prélat qui détermina un bouleversement dans la conduite de cet émule de don Juan, alors malade en son château de La Grange-aux-Prés, à Pézenas. C'est également le prélat qui désigna le directeur spirituel chargé de guider le repentant. Gabriel de Ciron, chanoine et chancelier de l'université de Toulouse, qui se trouvait à Paris lorsque Conti y revint, n'accepta pas sans appréhension cette délicate mission, mais il s'en acquitta honorablement (art. CIRON, t. 2, col. 904 ; cf G. Collas, La conversion…, RAM, t. 24, 1948, p. 163). Pavillon 2203 garda toujours la haute main sur cette direction qui lui doit ses principes fermes et pratiques. La conversion du prince fut suivie en 1657 par celle de la princesse. La nièce de Mazarin résistait depuis deux ans aux sollicitations de son mari, quand elle se décida brusquement sous une impulsion intérieure et s'en remit de sa conduite à Ciron. Cette double conversion eut une publicité retentissante. Conti et sa femme acceptèrent le règlement que leur imposa Pavillon et qui comportait des restitutions considérables : « Un des principes essentiels de la direction de M. d'Aleth consistait à réprimer le penchant qu'il rencontrait tant chez le prince que chez la princesse, et qui les portait à renoncer à leurs charges publiques pour se réfugier dans les voies d'une spiritualité individuelle et contemplative : une telle conversion eût été trop commode, et la paresse y eût trouvé son compte ; il les obligea donc à rester dans leur...

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