Auteur : Paul GALTIER.
Tome 2 - Colonne 2218
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Titre de l'article : CONVERSI.
Début de l'article :
—1.
Que faut-il entendre par«
conversi» ? — 2.
Forme de vie des«
conversi».
conversi, au sens où il fait l'objet de cet article, ne se doit pas entendre de ceux en général qui passent de l'ignorance, de l'indifférence ou de l'erreur religieuses à la profession de la vraie foi. Pas davantage des hommes qui renoncent à une vie désordonnée pour se ranger aux prescriptions de la loi morale. Il ne s'agit pas non plus du passage de l'état laïque à l'état proprement religieux. Sans doute ce passage se trouve-t-il appelé
conversio :on y fait profession d'adopter la
conversatiomonastique. Aussi les mots
conversus, convertenssont-ils d'usage courant dans le langage monastique pour désigner ceux qui demandent à embrasser ce genre de vie. Dans saint Isidore de Séville (
Regula monachorum, ch. 4 ; 5, 3 ; 23, 3 ; PL 83, 871-873, 874
a, 893
a), les
conversicorrespondent à ceux qu'on appelle aujourd'hui les « postulants ». Mais, à cette époque, 5
e-7
esiècles, ce mot sert également à désigner des fidèles, qui, sans quitter le monde et tout en continuant à y remplir leurs obligations sociales, ont renoncé à ses vanités ; ceux, dit très bien Du Cange au mot « conversio », « qui abjurandae vitae saecularis proposito facto, ad strictae vitae genus pervenire student ». M. Schanz (
Geschichte der römischen Literatur, t. 4, vol. 2, München, 1920, dans I. von Müller,
Handbuch der klassischen Altertums-Wissenchaft, § 1058, p. 118) rend de même ce sens du mot « conversio » : « Die Bekehrung zu einer gehobenen christlichen Lebensweise, die nicht den Eintritt in den Stand der Weltgeistlichen oder Mönche verlangt ». Ils ont pour trait caractéristique leur application aux observances d'une vie profondément religieuse. Ni clercs, ni moines, restant engagés dans les liens du mariage, leur conduite générale, leur
conversatio,comme on dit, jusqu'à l'austérité de leurs vêtements, les font reconnaître...
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