Auteur : Aurelio YANGUAS.
 
Tome 2 - Colonne 2310
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Titre de l'article : CORDESES (Antoine), jésuite espagnol, 1518-1601.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine spirituelle. — 4. Sources et influence.
1. Vie.
Antoine Cordessas, connu sous le nom de Cordeses, naquit à Olot (Catalogne) le 30 juillet 1518. Il étudia à Gerone les lettres et la philosophie. Entré dans la Compagnie de Jésus à Barcelone le 11 octobre 1545, il fit ses premiers voeux entre les mains d'Araoz en 1547. Cette même année il étudie les arts à l'université de Gandie (bachelier-ès-arts, 1549 ; maître, 1550 ; bachelier en théologie, 1555). François de Borgia écrivait à Araoz, provincial d'Aragon, le 12 janvier 1550 : « Pour expliquer la logique et la philosophie maître Antoine conviendrait fort bien. C'est un grand métaphysicien ; l'étude de la théologie ne l'embarrasse pas… ; il y est si avancé qu'il pourrait presque l'enseigner » (Monumenta Borgioe, t. 3, p. 47). Son professorat fut bref. En 1551 il explique la philosophie à Gandie, en 1554 les cas de conscience et l'année suivante le De justitia. Par deux fois il fut recteur de l'université de Gandie (1553-1556, 1558-1560) et du collège de Valence, provincial d'Aragon (1560-1565, 1568-1573) ; puis surintendant du collège de Coïmbre (1565-1568), provincial de Tolède (1573-1580), finalement supérieur de la maison professe de Séville pendant dix ans. En 1564 Laynez consultait Araoz sur le choix de Cordeses comme provincial du Portugal (Monumenta Lainii, t. 8, Madrid, 1917, p. 44) et Borgia en 1567 le proposait comme visiteur des Indes orientales. Il fut délégué à la congrégation générale réunie par Laynez et à celles qui élurent Borgia, Mercurian et Aquaviva. Durant ses 36 années de gouvernement Cordeses manifesta d'éminentes qualités. « Il avait un tel savoir-faire, une telle personnalité qu'en modérant avec suavité les audacieux, il animait les tièdes et faisait avancer les bons » (Andrade, Varones ilustres…, t. 7, p. 374 ; cf lettre de Borgia à Laynez, 20 mai 1558, dans Monumenta Borgiæ, t. 3, p. 377). Il fut surtout admirable par les dons d'oraison et de discernement des esprits. « Orationis dono si quis alius præstans… ; expertus admodum discretor spirituum et hominum...

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