Auteur : † Auguste MOLIEN.
 
Tome 2 - Colonne 2323
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Titre de l'article : CORDIER (FRANÇOIS), 1650-1693.
Début de l'article :
— Né à Paris en 1650, François Cordier est entré à l'Oratoire en 1681 ; après sa philosophie au Plessis, il revint dans le monde ; mais, bientôt désabusé, il passa cinq mois à Saint-Magloire, trois ans à Notre-Dame des Vertus, étudia la théologie et reçut la tonsure ; il ne voulut pas avancer aux Ordres. Éloigné de Paris pour avoir refusé de signer le formulaire antijanséniste imposé à l'Oratoire, il rencontra Quesnel à Orléans, exilé lui aussi, « s'attacha tendrement à lui », le suivit en Flandre en 1685 et à Bruxelles en 1688, où se trouvait Antoine Arnauld. Il a composé un Manuel chrétien pour toutes sortes de personnes, par un Père de l'Oratoire de Jésus, Bruxelles, 1689, Reims, 1708 ; une 3e édition parut à Paris après 1720 (exclu ipso facto de l'Oratoire depuis 1685, Cordier, comme Quesnel, maintient cependant son appartenance à la congrégation). Le livre est divisé en cinq parties : 1° Vivre chrétiennement dans toutes les actions de la journée ; par exemple en se levant : « Adorer quelque temps le Père, le Fils et le Saint-Esprit, un seul Dieu en trois personnes par Notre-Seigneur Jésus-Christ » ; en s'habillant : « orner davantage l'âme que le corps ». 2° Mouvements de l'âme vers son Dieu, tirés des psaumes. 3° Servir Dieu en esprit et en vérité par des instructions sur nos principaux devoirs : « trois points sont nécessaires à connaître pour le salut : Dieu créateur, homme pécheur, Jésus-Christ réparateur ». 4° Prières de l'Église. 5° Réflexions pour porter les personnes à bien faire usage de leur travail, pauvreté, affliction : « Ne regardons plus comme des 2324 maux, ces états qui deviennent, par le bon usage que la grâce de Jésus-Christ nous en fait faire, des sources abondantes des véritables biens ». Louis Benoist, dans un libelle contre les Oratoriens de Flandre, taxait ce manuel de rigorisme sur l'article des indulgences ; Cuyper, docteur de Louvain, et, pour l'édition de Paris, Pirot, avec trois autres docteurs de Sorbonne, assurent « le lecteur qu'il peut s'en servir sans crainte de faire naufrage dans la foi dont il ne contient que les véritables maximes ». Il y eut une Réponse à Louis Benoist. Batterel, après Lelong (Bibliothèque historique de la...

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