Auteur : EMIDIO D’ASCOLI.
 
Tome 2 - Colonne 2336
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Titre de l'article : CORNEILLE D’URBINO, capucin, 1524-1603.
Début de l'article :
— Né à Urbino en 1524, de la famille Castellucci, Corneille se fit capucin à dix-sept ans et fut un religieux très pieux, adonné à l'oraison et à la contemplation. Il mourut au couvent de Fermo, en 1603. Denys de Gênes et Bernard de Bologne parlent d'un ouvrage écrit et publié d'abord en latin : Jacula Divini Amoris, Venise, 1593 ; A. Possevin, dans son Apparatus Sacer (Coloniae, 1608, t. 1, p. 388), ne connaît que l'édition italienne, Dardi del divin Amore, publiée à Venise en 1593. Cette édition est divisée en cinq parties. Revu et augmenté par l'auteur, l'ouvrage fut réimprimé à Urbino en 1598. Les chapitres les plus importants sont les six premiers sur l'amour de Dieu. Fidèle à la tradition bonaventurienne, Corneille d'Urbino donne à son exposé une note nettement affective. L'activité essentielle et éternelle de Dieu c'est l'amour. Le Père a un visage d'amour, son Fils ne parle que d'amour et ne nous commande que l'amour (p. 28). La loi d'amour est celle qui gouverne toute la Trinité (p. 30). Elle en est comme la loi naturelle et s'identifie avec son essence même, parce que Dieu et l'amour sont une même chose (p. 32). Mais c'est une habitude de l'amour de Dieu de se laisser plus sentir que connaître spéculativement. 2337 L'âme doit être certaine que la vie se trouve seulement dans l'abondance de l'amour infini de Jésus-Christ (p. 47). Outre les créatures qui toutes par ordre de l'amour divin sont mises à la disposition de l'homme et servent à l'enflammer et à le pousser vers l'Amour, les garants de cette certitude sont avant tout la croix, les clous, le sang répandu par Jésus et toute sa douloureuse passion. Jésus crucifié est le centre de ce traité sur l'amour de Dieu. La vraie sagesse se trouve dans l'étude du crucifix, dans la pensée, la contemplation, l'imitation de la vie, de la passion, et de la mort du Christ (p. 77). Là où règne le souvenir de la passion de Jésus, le péché ne peut dominer. Nul moyen n'est plus efficace pour être illuminé intérieurement et acquérir les vertus, le goût du divin, le sentiment de la grâce de Dieu. L'auteur insiste sur les douleurs intimes de Jésus en sa passion, sur celles de sa Mère (2e...

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