Auteur : Marius NEPPER.
Tome 2 - Colonne 2404
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Titre de l'article : CORRECTION FRATERNELLE.
Début de l'article :
— Il n'existe sans doute pas de groupement religieux qui ne fasse mention, dans ses règles, de la correction fraternelle. Dans le monde même est-il un véritable ami, qui ne soit amené à exercer quelquefois cette belle et, il faut bien l'avouer, difficile forme de la très pure charité ? Nous préciserons : 1) letermeemployé, 2) les manifestations de cette préoccupation chez les païens, les juifs et les chrétiens, ainsi que le fondement de cette
pratique,enfin 3) les
conditionsqui en rendent viable l'exercice.
Somme théologique,2
a2
aeq. 33 a. 1). 2° La correction fraternelle dont nous parlons place le « correcteur », supérieur ou non, face au péché, « in quantum est quoddam malum ipsius peccantis, et ista est proprie fraterna correctio, quae ordinatur ad emendationem delinquentis ». Sur cette pratique, saint Thomas donne d'utiles précisions. Sur sa
valeur:
matière, qui est le péché sous l'aspect indiqué ci-dessus. Sur le «
correcteur», à savoir « quiconque a de la charité, qu'il soit supérieur, ou inférieur » (a. 3). L'initiative pourra donc venir ou du supérieur en faveur de son inférieur, ou du frère en faveur de son frère, ou même, — mais alors « cum mansuetudine et reverentia » (a. 4) —, de l'inférieur en faveur de son supérieur. Sur l'
ordre à garderdans la pratique : celui que prescrit le Christ (
Mt.18, 15). Enfin sur l'
obligation d'intervenir, qui de soi est stricte : « cadit sub praecepto », et saint Thomas cite saint Augustin : « Si neglexeris corrigere, pejor eo factus es qui peccavit » (a. 2). Ce texte a été si souvent utilisé qu'il est bon d'en lire la suite : « Ille injuriam...
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