— Né à Limoux (diocèse de Carcassonne), le 24 novembre 1810, Jean-Marie Figeac émit ses voeux solennels à la grande Chartreuse le 24 février 1834. Il fut prieur de la chartreuse de Mougères, vicaire de la maison des moniales chartreuses de Sainte-Croix de Beauregard, procureur des chartreuses de Nancy et de Mougères, enfin, vicaire à Mougères et à Montrieux. Il mourut dans cette dernière maison le 6 juin 1890.
Il composa une Vie de sainte Roseline de Villeneuve † 1329, moniale chartreuse (la reconnaissance du culte de la sainte eut lieu de 1861 à 1867, et provoqua biographies et recherches ; cette Vie resta manuscrite). Figeac publia un Cérémonial des moniales chartreuses selon les usages de l'ordre (Lyon, 1867, in-12, 393 pages) et surtout un Manuel de direction dans les voies de la perfection chrétienne et religieuse (Arras-Paris, 1864, in-12, 471 pages ; rééd. Paris-Clermont-Ferrand, 1868). Le Manuel, présenté sous forme de questions et de réponses, s'adresse aux jeunes directeurs de conscience et aux fidèles privés de directeur. Les maîtres préférés de Figeac, et abondamment cités, sont sainte Thérèse, saint François de Sales, Jean-Joseph Surin, saint Alphonse de Liguori et, pour les problèmes qui touchent à la morale, le cardinal Thomas Gousset. L'ouvrage traite successivement de la perfection, de l'oraison, de la mortification, de l'humilité, des trois voeux de religion et de la fréquentation des sacrements. C'est un Manuel beaucoup plus pratique que théorique ; à ce titre, les conseils spirituels qu'il donne n'ont pas perdu de leur valeur et de leur utilité, notamment sur l'oraison. Bien écrit, clair et méthodique, solide malgré quelques outrances, il requiert de ceux auxquels il s'adresse le détachement, la fidélité et la ferveur. Les renoncements qu'il exige sont le témoignage d'un amour effectif.
[...]