— Jean Cotreau (Coterus) naquit à Maintenon, près Versailles, à une date que nous ignorons. Il enseignait en Sorbonne dès 1557. En 1563, il est reçu docteur en théologie ; l'université de Douai, qui vient de s'ouvrir, le demande comme professeur (1565 et 1567). Aussitôt après la Wonderjaar et la furie iconoclaste qui se déchaîne dans les Flandres (1566-1567), l'évêque de Tournai appelle dans son diocèse Cotreau, dont le renom de prédicateur et de controversiste est bien connu. Il est successivement nommé chanoine (1568), archidiacre (1577) et vicaire général (1580). Il meurt à Tournai le 4 novembre 1592, après avoir eu, pendant plus de vingt ans, une influence spirituelle indéniable. Cotreau combattit vigoureusement les gueux et les calvinistes, « la paillarde hérésie », disait-il, attaquant avec force les abus sociaux et religieux qui légitimaient en partie les troubles. Il prêche avec grand succès à la cathédrale de Tournai chaque dimanche et jour de fête de 1569 à 1584, sans compter plusieurs avents et carêmes. Il publia des Commentaires en forme de sermons (Paris, 1576) ou 32 sermons sur le Décalogue ; en 1586 (Paris), 25 Sermons sur les dix playes d'Égypte prononcez… l'année devant le siège et la réduction de ladite ville (1580), « les accommodans, explique la préface, en partie aux hérésies, en partie aux guerres, en partie aux maladies et autres persécutions » ; en 1588, 4 volumes de Fleurs dominicales et 25 Sermons sur la prophétie de Jonas. Il fit également imprimer les oraisons funèbres de trois évêques de Tournai : Gilbert d'Oignies (jointe au Traicté du repos), Pierre Pintaflour (avec un Petit traicté de l'honneur des

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