Titre de l'article : COULIN (FRANÇOIS-XAVIER), 1800-1887.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Direction. — 3.
Œuvres.
— Né le 14 janvier 1800, à Cassis, diocèse de Marseille, François-Xavier Coulin fit ses études au séminaire d'Aix-en-Provence et fut ordonné prêtre à Marseille, le 25 janvier 1824, par Fortuné de Mazenod, premier évêque de la ville après le rétablissement du siège sous la Restauration. D'une foi enthousiaste et entraînante, homme d'initiative, d'une fierté chrétienne intransigeante, ayant son franc parler, prompt à s'émouvoir et à grossir les moindres incidents ; ce mélange de qualités et de défauts lui fut sans doute un obstacle à se plier à la discipline du ministère paroissial, — il fut vicaire quelques années —, comme il avait mis fin peut-être à un essai de vie religieuse dans la société des Missionnaires de Provence, première ébauche de la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée. Il lui fallait pour donner sa mesure une liberté d'action qu'il trouva comme missionnaire apostolique. Un seul titre pour lui était au-dessus de tout, celui de son sacerdoce ; il avait « puisé » auprès d'Eugène de Mazenod, fondateur des Oblats, et plus tard successeur de son oncle sur le siège de Marseille, « les idées les plus justes sur le véritable esprit sacerdotal ». Son zèle ingénieux prit des formes variées, mais la prédication fut comme sa vie et sa raison d'être. Pour affermir la foi chez ses nombreuses dirigées et leur procurer une connaissance plus approfondie de la religion, il fonda dès 1830, formule nouvelle à l'époque, un catéchisme de persévérance ou société de dames et demoiselles pour l'étude de la religion, sous l'invocation du Saint Nom de Jésus. Il devait donner jusqu'à sa mort le meilleur de son temps, de son ministère et de ses forces à « l'oeuvre de son coeur », qui eut une conséquence assez inattendue : la fondation d'une abbaye bénédictine. Voulant assurer après lui la vie de sa société, il s'adressa en 1864, avec l'agrément de M
gr Cruice, évêque de Marseille, à dom Guéranger, qui l'année suivante fondait dans l'église même du Saint Nom de Jésus, construite par Coulin, un prieuré sous le vocable de Sainte-Magdeleine, s'engageant à prendre un jour la...
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