Auteur : Paul BROUTIN.
 
Tome 2 - Colonne 2459
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Titre de l'article : COUTURIER (JEAN), jésuite, 1730-1799.
Début de l'article :
— Né en 1730 à Minot en Bourgogne, Jean Couturier entra le 20 mars 1751 dans la Compagnie de Jésus qu'il avait appris à connaître aux collèges de Langres et de Dijon où il avait fait de brillantes études. Après son noviciat, il enseigne la grammaire et les humanités à Metz (1752-1755), Verdun (1756-1757) et Langres (1758-1760). Il passe ses quatre années de théologie à 2460 Pont-à-Mousson. En 1765, il reste dans cette ville comme professeur de rhétorique au collège ; l'année suivante il est à Nancy. Après la suppression de la Compagnie en Lorraine (1768), Couturier cherche fortune à Paris puis à Soissons où l'évêque, Claude de Bourdeilles, le fait chanoine de Saint-Vaast. Il est forcé de rentrer dans le diocèse de Dijon où on lui abandonne une paroisse à portion congrue, de 40 à 50 foyers, le village de Léry (1782). Il y réussit à merveille. Il est contraint de le quitter en 1791 pour n'avoir pas voulu prêter serment à la constitution civile du clergé. Réfugié à Paris, il est emprisonné pendant deux ans. Après la chute de Robespierre, il repart pour Léry qu'il doit bientôt quitter sous le Directoire. Deux nouvelles années de prison ruinent sa santé et il ne retrouve ses ouailles que pour mourir peu après, le vendredi saint, 22 mars 1799. Dans ses écrits comme dans son activité sacerdotale, Jean Couturier a donné le meilleur de sa mesure dans la pastorale. Aucun de ses ouvrages n'a paru de son vivant, sauf La famille sainte, ou l'histoire de Tobie, présentée pour modèle aux familles chrétiennes, publiée à Bruyères en 1788 par suite de l'indiscrétion d'un de ses amis, Claude Latasse, vicaire à Nancy (à qui Feller attribue le livre), auquel il reprocha d'avoir altéré la simplicité de son style et habillé son petit paysan en Monsieur. Ce livre connut un grand succès au début du 19e siècle. Sous l'Empire et la Restauration parurent les autres écrits de Jean Couturier : La bonne journée (Langres, 1804, et souvent réédité) pour les gens de la campagne, tirée en partie de la Conduite chrétienne par un missionnaire du diocèse de Vienne ; Catéchisme dogmatique et moral (3 vol., Dijon, 1821-1822) qui eut de nombreuses éditions et adaptations, et son Abrégé...

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