Auteur : Bernard de VREGILLE.
 
Tome 5 - Colonne 337
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Titre de l'article : FILÈRE (JOSEPH), jésuite, 1587-1658.
Début de l'article :
— Joseph Filère, né à Lyon le 11 août 1587, docteur ès droits et avocat, entra dans la compagnie de Jésus le 3 octobre 1608. Il enseigna la grammaire, les humanités et la rhétorique, et fut chargé, en 1625, de la mission de Buis-les-Baronnies (Drôme). Profès le 26 juin 1626, il fut supérieur de la résidence de Paray-le-Monial (1627-1629), puis directeur de la congrégation des marchands et artisans au grand collège de Lyon. C'est à Lyon qu'il se consacra à la direction et à la prédication durant plus de vingt-cinq ans, et qu'il mourut le 29 août 1658. Ses nombreux ouvrages de piété sont sortis de cet apostolat, et tous ont paru à Lyon. Le premier est le plus étendu et le plus remarquable. Le miroir sans tache, enrichi des merveilles de la nature dans les miroirs, rapportées aux effets de la grâce, pour voir Dieu en toutes choses et toutes choses en Dieu, et s'avancer par les degrés des vertus jusqu'à la perfection (1636) s'adresse aux gens du monde et leur propose un guide complet de vie spirituelle. Son originalité est dans le recours constant, non seulement à ce que l'Écriture, les Pères, les auteurs spirituels ont pu dire du miroir et de l'image, mais aux données de la catoptrique, « non pas pour contenter la curiosité, mais pour servir à la piété ». Nous sommes bien dans la ligne de l'humanisme dévot ! L'auteur s'enchante à ces théorèmes d'optique, ingénieusement commentés. C'est que « la Sagesse divine s'est jouée dans 338 ces oeuvres de la nature, et y a pris ses ébats à y tracer les ombrages de celles qu'elle voulait faire en la grâce, crayonnant les choses matérielles sur le fond des spirituelles » (p. 207-208). De ce crayon épars de la beauté de Dieu, il faut voir résulter son image accomplie (p. 518-519). Ainsi nous quittons plus facilement « la terre pour le ciel, le néant pour le tout, et la créature pour le Créateur » (p. 120). Filère s'inspire souvent ici de saint Bonaventure. La Sage Abigaïl mariée malheureusement à Nabal et très heureusement à David (1641) présente, à partir d'une histoire biblique, commentée symboliquement dans tout son détail, « l'idée de l'âme vertueuse qui soupire sous le joug des vanités du monde, corrige ses folies,...

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