Auteur : Hubert DU MANOIR.
 
Tome 2 - Colonne 2672
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Titre de l'article : CYRILLE D’ALEXANDRIE (saint), † 444.
Début de l'article :
— Dans ses oeuvres exégétiques, ses traités dogmatiques, ses écrits anti-nestoriens ainsi que dans son ouvrage contre l'empereur Julien, l'évêque d'Alexandrie n'apparaît pas à première vue comme un auteur spirituel. Il fait plutôt figure de théologien solide et subtil, de polémiste, d'exégète. Ses homélies ne présentent rien d'original et ses nombreuses lettres, bien que contenant çà et là des conseils utiles, sont loin d'être des lettres de direction. Nulle part, la doctrine spirituelle de Cyrille ne se trouve exposée d'une manière systématique ; après la lecture de ses ouvrages, abondants et parfois diffus, on doit s'imposer un effort de synthèse pour dégager les trésors qui s'y trouvent cependant enfouis. 1. Sources de la doctrine spirituelle. — 2. Aperçu général. — 3. Notions particulières.
1. SOURCES DE LA DOCTRINE SPIRITUELLE
Bien que nous ne sachions presque rien de la vie de Cyrille avant son épiscopat, on peut tenter de chercher les sources de sa spiritualité dans sa formation monastique, scripturaire et patristique.
1° Formation monastique.
— Le rayonnement de la vie monastique en Égypte au 4siècle était si grand que Cyrille ne pouvait pas, même à son insu, ne pas en recevoir le bienfait. Après avoir achevé vers la fin du siècle ses études libérales à Alexandrie et avoir été initié aux études scripturaires et théologiques, Cyrille fut envoyé par son oncle, le patriarche Théophile d'Alexandrie, aux déserts de Scété et de Nitrie. Macaire et Sérapion n'étaient plus de ce monde ; mais Cyrille connut Schenoudi d'Atrépé qu'il emmènera plus tard au concile d'Éphèse (3 lettres auraient été adressées par Cyrille à Schenoudi, voir Corpus scriptorum christianorum orientalium, scriptores coptici, textus, series 2a, t. 4, p. 225). Sous le rayonnement spirituel d'Isidore de Péluse, grand directeur d'âmes, Cyrille put faire l'expérience de l'ascèse. Les solitaires lui enseignèrent cette purification (ϰάθαρσις), cette ἀπάθεια, cette maîtrise de soi, ce recueillement, cette abnégation dont il parlera ensuite à maintes reprises, surtout dans

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