Auteur : Gustave BARDY.
 
Tome 2 - Colonne 2683
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : CYRILLE DE JÉRUSALEM (saint), vers 313-vers 386.
Début de l'article :
— 1. L'homme. — 2. Les oeuvres. — 3. La doctrine spirituelle.
1. L'homme.
— La vie de saint Cyrille peut être facilement résumée en quelques lignes. Né, semble-t-il, vers l'année 313, à Jérusalem ou dans les environs, Cyrille fut ordonné prêtre par l'évêque Maxime de Jérusalem, après une jeunesse dont nous ne savons absolument rien. On place habituellement cette ordination en 343. Suivant saint Jérôme, à la mort de Maxime, Acace de Césarée et les autres ariens promirent l'épiscopat à Cyrille, s'il répudiait l'ordination qu'il avait reçue de lui. Cyrille se laissa séduire par ces promesses et se remit à servir dans l'Église comme diacre. A ce moment, le siège de Jérusalem était occupé par Héraclius que Maxime, avant sa mort, avait désigné pour être son successeur. Cette désignation n'était pas régulière, si bien que, grâce à la faveur de ses protecteurs ariens, Cyrille put obtenir à la fois la chaire épiscopale pour lui-même et la déposition d'Héraclius qui fut ramené au rang de simple prêtre (Chronicon, ad annum 352 ; PL 27, 684). On n'est pas obligé de prendre à la lettre les détails de ce récit. Du moins peut-on en retenir le fait que Cyrille dut son siège, comme il était normal, à l'influence de son métropolitain : celui-ci était alors Acace, qui était l'adversaire d'Athanase et trouvait dans les milieux ariens ou arianisants les meilleurs alliés. Dans ces conditions, on comprend que, beaucoup plus tard, certains orthodoxes comme Épiphane et Jérôme aient glosé sur la promotion de Cyrille et que les évêques réunis à Constantinople en 382 aient éprouvé le besoin de faire savoir au pape saint Damase que le très révérend et très cher à Dieu Cyrille avait été autrefois consacré canoniquement par les évêques de la province et qu'il avait lutté beaucoup à diverses 2684 reprises contre les ariens (Théodoret, Historia ecclesiastica 5, 9 ; PG 82, 1217c). En toute hypothèse, les rapports ne tardèrent pas à se tendre entre les évêques de Césarée et de Jérusalem : en 357 ou 358, Cyrille fut même déposé par un concile et exilé à Antioche d'abord, puis à Tarse. Ce fut sans doute dans cette...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 8 pages.