Auteur : Leslie MACFARLANE.
 
Tome 4 - Colonne 5
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Titre de l'article : EASTON (ESTON ; ADAM), bénédictin et cardinal, vers 1330-1397.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né probablement à Easton dans le comté de Norfolk, en Angleterre, vers 1330, Adam Easton entra dans l'ordre bénédictin au prieuré épiscopal de Norwich, où il fit profession vers 1348. Deux ans plus tard, il fut envoyé au Gloucester college, à Oxford, étudier la théologie. Ses études furent interrompues en 1356 : on le rappelait à Norwich pour organiser la prédication des moines attaqués par les Mendiants, qui contestaient leurs droits, comme religieux, à posséder en fait et légitimement. Il retourna à Oxford poursuivre ses études en 1363 et fut reçu maître en théologie au cours de l'année scolaire 1365-1366. Quelque temps prieur des étudiants bénédictins, il quitte Oxford en 1367. Ses talents furent vite reconnus et utilisés dans l'ordre ; l'année suivante il voyage pour les affaires du monastère ; il ira même jusqu'à la cour papale. A la fin de 1368, la vie d'Easton entre dans une phase nouvelle et importante. Le cardinal Simon Langham, archevêque bénédictin de Cantorbéry, abandonne son siège et emmène Easton à la cour papale, en Avignon. Easton devait y rester, d'abord comme secrétaire de Langham jusqu'à la mort du cardinal (juillet 1376), puis comme procureur de la congrégation anglaise des bénédictins, enfin comme cardinal. Intéressé par les problèmes de la souveraineté pontificale, il commence à rassembler les traités d'hommes comme Marsile de Padoue, Jean de Jandun et Jean Wyclif, et il se dispose à composer une vaste réfutation de leurs objections contre le pouvoir papal et hiérarchique. Easton, le premier, attira l'attention de Grégoire XI sur le De civili dominio de Wyclif ; le pape en condamna dix-neuf propositions par une bulle du 22 mai 1377. Bien qu'il n'assistât point au conclave du 8 avril 1378, qui élut Urbain VI, Easton fut cependant témoin de nombre d'incidents qui se produisirent alors à Rome et le récit de ses impressions jette une vive lumière sur les détails les plus contestés de l'élection. Urbain le nomma cardinal en décembre 1381, peut-être pour complaire aux Anglais qui demeuraient dans son obédience depuis le début du schisme, plus probablement pour marquer son approbation du Defensorium ecclesiasticae...

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