— La Bible et la littérature chrétienne recourent au symbolisme de l'eau pour exprimer d'importantes réalités de la vie spirituelle. Au principe, il y a la constatation toute simple que l'eau, si nécessaire à la vie de l'homme, est un des plus précieux dons du Créateur. 1. L'eau, créature de Dieu. — 2. Figure du Saint-Esprit et de la grâce. — 3. Signe sensible et sacré de l'action divine.

1. L'EAU, CRÉATURE DE DIEU

La Bible voit dans cet élément une manifestation de la puissance divine. Dans la nature déjà, l'eau est sacrée.

1° Sa place dans la création.

— A l'origine du monde, selon le premier récit de la Genèse, « l'esprit de Dieu planait sur les eaux » (Gen. 1, 2), si bien que la terre « surgit à la parole de Dieu, du milieu de l'eau, par le moyen de l'eau » (2 Pierre 3, 5). Lorsque Dieu eut séparé les eaux d'en haut d'avec les eaux d'en bas, et le continent d'avec les mers, celles-ci se mirent à « grouiller d'un grouillement d'êtres vivants » (Gen. 1, 20-22 ; cf Bréviaire romain, hymnes de S. Ambroise pour les vêpres des lundi et mardi). Selon le second récit, dans le paradis où fut placé l'homme, avant que Yahvé n'eût fait pleuvoir sur la terre, un flot montait du sol et arrosait le jardin comme une oasis du désert (Gen. 2, 5-6 et 10-14). La cosmologie ancienne divisait l'univers en trois parties : le ciel, la terre et les eaux inférieures, sur lesquelles la terre était censée reposer (Gen. 49, 25 ; Ex. 20, 4 ; Ps. 24, 2 ; Apoc. 5, 13 ; 10, 6 ; 14, 7) et d'où l'on voyait sourdre torrents et fontaines (Deut. 8, 7). L'eau tombe aussi des réservoirs célestes pour féconder ou inonder la terre (Gen. 7, 11-12 ; Ps. 148, 4). Partout, elle rend témoignage à la puissance de Dieu (Job 26, 8 et 10 ; Ps. 104, 6-13 et 25-26 ; Eccli. 43, 14-28 ; Isaïe 40, 12-15 ; Jér. 5, 22 ; 10, 12-13), à sa sagesse (

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