Auteur : Édith BAYLE.
 
Tome 4 - Colonne 330
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Titre de l'article : EECOUTE (JEAN DE ; EECKHOUT, VAN DEN EECKHOUTE), théologien parisien, chanoine de Saint-Pierre de Lille, vers 1425-1472.
Début de l'article :
— Originaire d'Enghien (Hainaut), Jean de Eecoute fit ses études à l'université de Paris, d'abord à la faculté des arts où il fut étudiant sans doute, puis professeur ; il y enseignait en 1462 ; il était alors depuis 1453 socius bursarius du collège de Sorbonne dont il fut élu bibliothécaire en 1459 et 1461, prieur en 1460. Ayant obtenu la maîtrise en théologie le 26 avril 1462, il quitta Paris pour être ordonné prêtre à Cambrai, son diocèse d'origine ; il célébra sa première messe à Mons (Hainaut) en juin. Il reçut la collation d'un canonicat, d'une prébende et de la charge de trésorier de la collégiale de Saint-Pierre de Lille le 17 avril 1463. Préoccupé de venir en aide aux prêtres chargés d'un ministère pastoral, il prêchait et veillait à ce que les fidèles ne fussent pas troublés par l'énoncé d'opinions aberrantes. Il mourut à Zara en Dalmatie le 17 février 1472 au retour d'un pèlerinage en Palestine. L'oeuvre de Jean de Eecoute se compose de quatre opuscules édités à Bruxelles par les frères de la Vie commune en 1479 dans la Sportula fragmentorum de Gilles Charlier, doyen de Cambrai, † 1472, et des deux premières parties du Tractatus de triplici desponsatione, resté inédit. Le Tractatus de triplici desponsatione tente d'exposer, sous une forme allégorique, les données fondamentales de la théologie morale et mystique. L'oeuvre est conçue sur un plan trinitaire : Prima desponsatio inter Deum Patrem et Mariam beatam Virginem per angelum tractata (14 chapitres) ; Secunda desponsatio inter scilicet Deum Filium et animam peccatricem in persona Marie Magdalene (85 chapitres) ; Tertia desponsatio, scilicet Spiritus Sancti cum anima devota in persona utriusque Marie (partie non écrite). Chacune des parties est relative au mariage mystique de l'une des personnes divines avec l'âme humaine ; Eecoute ne définit pas l'union à Dieu, sans doute se réservait-il de le faire en traitant de l'habitation du Saint-Esprit dans les âmes justifiées. L'initiative divine est fortement affirmée tout au long du traité et demande en retour une attitude de disponibilité sans réserve. La réponse de la créature est étudiée d'abord dans le cas unique de la Vierge...

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