— Né à Fano, Annibal Firmani entra dans la compagnie de Jésus le 17 mai 1559, déjà docteur in utroque jure et renommé. Il fut recteur à Pérouse, Lorette, etc, et maître des novices, malgré des maladies continuelles ; il mourut à Lorette le 29 mars 1595.
Sa formation humaniste a marqué fortement ses deux ouvrages principaux. Dès avant son entrée dans la compagnie, il publia une traduction de Galien, De cognoscendis et curandis animi morbis, précédée d'un long entretien de doctes personnages ; d'où le titre de l'ouvrage : Convito del primo dì d'agosto, ove piacevolmente si ragiona in che modo si possano conoscere et emendare gli affetti et vitii dell'animo (Rome, 1558 ; 2e éd. sans le prologue, sous le titre : De gli affetti del animo. Ragionamenti fatti sopra un trattato di Galeno.., Rome, 1559). Devenu jésuite, il reprit complètement son travail en le transportant du plan éthique au plan ascétique et en le centrant sur la joie : Della giocondità dell'animo. Opera… nella quale si ragiona in che modo si possano conoscere e vincere le passioni et acquistare la libertà dell'animo (Venise, 1574). Les conseils de Galien, qu'il conserve, sont prolongés par les moyens proprement chrétiens : vie sacramentelle, considérations spirituelles des mystères de la foi ; même la passion du Christ est source de joie. L'ouvrage se termine par une brève méthode pour faire oraison, qui n'est qu'en partie ignatienne.
Le second ouvrage de Firmani, petit traité composé pendant qu'il étudiait la philosophie sous François Tolet, est dense et plus riche que ne l'indique le titre : De vera animi magnitudine (Pesaro, 1581) ; y est jointe une courte Oratio de vera cordis humilitate.
G. Colucci, Antichità Picene, t. 6, Fermo, 1789, p. LII-LIV. — Sommervogel, t. 3, 750-751.
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