— Éginon prit part, comme évêque de Vérone, au concile de Cividale de Frioul (796 ou 797), qui s'occupa de doctrine et de discipline, puis il se retira à Reichenau, après s'être démis de son évêché. Non admis dans la communauté monastique, il fonda néanmoins l'église des Saints-Pierre-et-Paul à Reichenau (799). Il intéresse la spiritualité par le recueil d'homélies patristiques, qu'il publia, et qui n'est qu'une reprise de celui d'Alain de Farfa (DS, t. 1, col. 268-269), avec des aménagements accessoires. Cette compilation comporte principalement des sermons de saint Augustin et de saint Léon ; elle en compte aussi des saints Ambroise, Fulgence, Maxime de Turin, Grégoire le Grand, Isidore et d'autres. Je ne connais pas d'édition de ce recueil, encore en manuscrit. Éginon mourut à Reichenau le 27 février 802.

V. Rose, Die lateinischen Meermann-Handschriften, Berlin, 1892, p. 77-95. — M. Manitius, Geschichte der lateinischen Literatur des Mittelalters, t. 1 et 2, Munich, 1911-1923 ; t. 2, p. 800 : Agimon, dont il est parlé, est sans doute à rapprocher d'Agimond, que signale J. de Ghellinck, Littérature latine au moyen âge, t. 1, Paris, 1939, p. 98. — Sur les recueils d'homélies, voir les travaux de G. Löw, Ein stadtrömisches Lektionar des VIII Jahrhunderts, dans Römische Quartalschrift, t. 37, 1929, p. 15-39 ; Il più antico sermonario di S. Pietro in Vaticano, dans Rivista di Archeologia cristiana, t. 19, 1942, p. 162 svv. — DACL, t. 14, 1948, art. Reichenau, col. 2197-2213. — Catholicisme, t. 3, 1952, col. 1406-1407.

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