— Josse Eichmann, appelé aussi Josse de Calw (Calwa, Calve, Calb) ou de Heidelberg, naquit vers 1425 à Calw dans le Wurtemberg. Il fit ses études de philosophie et de théologie à l'université de Heidelberg. Il y conquit ses grades (maître ès arts en 1444 ; bachelier en théologie avant 1455, licencié avant 1459 et docteur avant 1463) et y enseigna la théologie. Thomiste, il défend en chef de file la via antiqua et sympathise quelque peu avec l'humanisme. Il maintint en 1486 les statuts de la bourse Wenck fondée à Heidelberg par son collègue et ami Jean Wenck. Il fut aussi un prédicateur apprécié, notamment en l'église du Saint-Esprit à Heidelberg. Jean Melber de Gerolzhofen (Bavière, Franconie inférieure) composa avec les sermons d'Eichmann un recueil d'exemples de rhétorique (Vocabularius praedicantium seu Variloquus), qui n'eut pas moins de vingt-trois éditions de 1480 à 1500. Généreusement, Eichmann instituait une fondation pour les pauvres à l'hôpital de Calw en 1487. De son influence théologique témoigne sa coopération à l'examen de foi auquel Jean de Wesel fut soumis à Mayence en 1479. Eichmann mourut en 1489. On possède de lui en manuscrit deux Collationes (1459-1460), une Quaestio quodlibetica (ces trois textes sont à la bibliothèque Vaticane, Codices Palatini latini, t. 1, Rome, 1886, n. 376), des Regule phisionomie, qui contiennent des idées pseudo-aristotéliciennes, 1474 (bibliothèque d'État, Munich). Ses prédications furent publiées sous le titre Bewerung der menschwerdung Christi von einer iungfrawen mit gezugknusse zwölffer nachbenanten Sybillen (Heidelberg, H. Knoblochtzer, 1493) ; Eichmann avait fait imprimer un Quadragesimale (Strasbourg, 1488) et des Sermones thesauri novi de tempore (1489). Allgemeine deutsche Biographie, t. 5, Leipzig, 1877, p. 741. — H. Holstein, Heidelbergensia, dans Zeitschrift für vergleichende Literatur geschichte, nouv. série, t. 5, 1892, p. 387-391. 550 — Hurter, t. 2, 1906, col. 1095-1096. — W. Stammler, Die deutsche Literatur des Mittelalters. Verfasserlexikon, t. 1, Berlin-Leipzig, 1933, col. 154-156. — G. Ritter, Die

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